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La Commission européenne doit veiller à ce que le prix des médicaments ne soit plus un obstacle pour les citoyens de l’UE, a déclaré jeudi 20 octobre la commission des affaires européennes du Sénat français à propos de la stratégie pharmaceutique de l’UE.
Lire l’article original en français ici.
La commission des affaires européennes, présidée par le sénateur de droite Les Républicains Jean-François Rapin, a déposé jeudi un rapport d’information énumérant un ensemble de recommandations concernant la stratégie pharmaceutique de l’UE.
« L’accès aux médicaments pour tous les citoyens européens » est la priorité, ont déclaré les deux rapporteurs du rapport, la sénatrice des Républicains Pascale Gruny et la sénatrice du Parti socialiste Laurence Harribey, après la publication du rapport.
La stratégie pharmaceutique de l’UE, que la Commission européenne a adoptée en novembre 2020, vise à structurer l’industrie pharmaceutique du bloc, notamment en poussant la recherche, l’innovation et l’accès équitable aux médicaments pour tous les patients.
« Notre objectif est de garantir l’accès aux médicaments pour tous les citoyens de l’UE. Mais le prix peut être un obstacle », a souligné Harribey.
Le rapport recommande ainsi que la Commission européenne commence à mettre en place des lignes directrices pour définir des prix justes et équitables pour les médicaments, qui seraient basés sur les coûts de recherche et de production, le nombre d’années que les patients gagneraient s’ils suivaient un nouveau traitement, et les économies le secteur de la santé rendrait son administration.
En parallèle, la Commission doit également « mettre en place des mesures pour rendre les coûts de la recherche plus transparents » afin de fournir aux États membres suffisamment d’informations pour négocier le prix des médicaments avec l’industrie, a ajouté Harribey.
Déséquilibre entre les États
Entre-temps, le rapport souligne également que les États de l’UE sont inégaux en matière d’achat de médicaments.
De nombreux médicaments, en particulier les nouveaux et innovants, sont chers et certains pays ne peuvent pas se les offrir.
Pour cette raison, les sénateurs demandent à la Commission de créer un fonds de solidarité géré par les États membres et basé sur le PIB des pays du bloc.
L’objectif est de « soutenir l’achat de médicaments innovants » lorsque les prix sont « nettement trop élevés par rapport aux ressources de l’Etat membre » alors que le prix est « juste et équitable », ajoute le rapport.
Souveraineté sanitaire et pénuries
Selon le Sénat, la souveraineté sanitaire de l’UE – qui a été mise à l’honneur pendant la pandémie – est également un aspect qui devrait être prioritaire.
40 % des médicaments commercialisés dans l’UE proviennent de l’extérieur de l’UE, tandis que le nombre de fabricants de médicaments hors de l’UE, principalement de Chine et du Pakistan, est encore plus élevé (80 %), selon l’Agence européenne des médicaments (EMA).
« Nous devons maintenir des sites de production en Europe », a insisté Gruny.
Une des solutions avancées par les auteurs du rapport est le développement « d’incitations financières et fiscales » pour consolider le « tissu industriel » européen au risque de faire face à des pénuries, comme ce fut le cas lors de la pandémie.
Pour lutter contre les pénuries de médicaments, le rapport recommande également de définir la notion de pénurie et de médecine critique. Elle propose également d’établir un système d’information permettant aux fabricants et aux États membres de signaler les pénuries d’approvisionnement.
Sans cela, les pénuries peuvent « avoir de graves conséquences sur la santé des patients », écrit également le rapport.
La commission va maintenant envoyer son rapport à la Commission européenne, qui aura trois mois pour répondre.
[Edited by Nathalie Weatherald]
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