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Les Serbes du Kosovo et la police locale ont échangé des coups de feu samedi après une flambée de tensions dans la partie instable du nord du Kosovo. Les élections qui devaient avoir lieu dimanche prochain ont été reportées au mois d’avril et le président serbe a déclaré qu’il demanderait à la mission de maintien de la paix de l’OTAN de lui permettre de déployer des troupes et des policiers serbes dans la région.
Plus tôt samedi, des Serbes du nord du Kosovo ont bloqué les routes principales de la région pour protester contre l’arrestation d’un ancien membre de la police du Kosovo qui a quitté son poste le mois dernier avec d’autres Serbes de souche.
Alors que la crise s’aggrave dans le nord à majorité serbe, le président du Kosovo, Vjosa Osmani, a annoncé samedi que les élections locales dans cette région seraient reportées au 23 avril. Des élections étaient prévues pour le 18 décembre, mais les Serbes ont déclaré qu’ils boycotteraient les élections.
La police a déclaré que le blocus avait interrompu la circulation et qu’elle avait été forcée de fermer deux points de passage frontaliers entre le Kosovo et la Serbie. Plus tard, ils ont déclaré avoir essuyé des tirs à plusieurs endroits près d’un lac bordant la Serbie. Aucun blessé n’a été signalé dans l’immédiat.
« Des unités de police, en état de légitime défense, ont été contraintes de répondre avec des armes à feu aux criminels qui ont été repoussés et se sont enfuis dans des directions inconnues », a déclaré la police dans un communiqué.
La police de l’Union européenne déployée dans la région dans le cadre de la mission État de droit (EULEX) a déclaré avoir également été visée par une grenade assourdissante, mais aucun officier n’a été blessé.
« Cette attaque, ainsi que les attaques contre des policiers du Kosovo, sont inacceptables », a déclaré EULEX dans un communiqué de presse.
Le diplomate en chef de l’UE, Josep Borrell, a condamné les attaques et a appelé les Serbes du Kosovo à retirer « immédiatement » les barricades.
« Le calme doit être rétabli… tous les acteurs doivent éviter l’escalade », a tweeté Borrell.
#UE ne tolérera pas les attaques contre @EULEXKosovo ou l’utilisation d’actes violents et criminels dans le Nord. Les barricades doivent être enlevées immédiatement par des groupes de Serbes du Kosovo. Le calme doit être rétabli. EULEX continuera d’assurer la coordination avec les autorités du Kosovo et la KFOR.
Tous les acteurs doivent éviter l’escalade.
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) 11 décembre 2022
L’OTAN, qui a déployé une mission de maintien de la paix forte de 4 000 hommes au Kosovo sous mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, a fustigé ces attaques « inacceptables ».
« Notre mission @NATO_KFOR reste extrêmement vigilante et pleinement capable de mener à bien son mandat @ONU au #Kosovo », a tweeté la porte-parole de l’OTAN, Oana Lungescu.
« Nous appelons toutes les parties à éviter les actions provocatrices et la rhétorique et à contribuer au calme et à la stabilité. »
« Structures illégales »
La police de Pristina a déclaré que l’ancien policier Dejan Pantic avait été arrêté mardi pour avoir prétendument attaqué des bureaux de la commission électorale, des policiers et des responsables électoraux.
Les maires serbes des municipalités du nord du Kosovo, ainsi que des juges locaux et quelque 600 policiers, ont démissionné le mois dernier pour protester contre la décision du gouvernement de remplacer les plaques d’immatriculation émises par Belgrade par celles émises par Pristina.
« La Serbie a ordonné à ses structures illégales d’ériger des barricades dans le nord du Kosovo. Belgrade porte l’entière responsabilité de toute escalade », a déclaré sur Twitter Blerim Vela, chef de cabinet présidentiel du Kosovo.
Auparavant, la police du Kosovo avait arrêté un autre Serbe soupçonné d’avoir participé à une attaque armée contre une patrouille de police. Jeudi, un policier a été blessé lors d’une attaque contre une patrouille après que les rangs de la police dans la région aient été renforcés par des officiers non serbes à la suite des démissions massives.
Lors d’une conférence de presse urgente, le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré qu’il demanderait à la mission de maintien de la paix de l’OTAN, la KFOR, de laisser la Serbie déployer des troupes et des policiers au Kosovo, bien qu’il ait reconnu qu’il n’y avait aucune chance d’obtenir une autorisation.
Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 avec le soutien de l’Occident, à la suite d’une guerre de 1998-1999 dans laquelle l’OTAN est intervenue pour protéger le Kosovo à majorité albanaise.
(FRANCE 24 avec AFP, REUTERS)
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