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Paris (AFP)- Un tribunal français a condamné mardi le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, à deux ans avec sursis pour corruption, moins d’un an avant l’organisation de la Coupe du monde en France.
Laporte a été condamné après que le tribunal a jugé qu’il avait fait preuve de favoritisme en attribuant un contrat de sponsor de maillot pour l’équipe nationale à un ami proche, Mohed Altrad, le propriétaire milliardaire des champions du Top 14 de Montpellier.
L’avocat de Laporte a déclaré qu’il ferait appel. Il a également été interdit d’occuper un poste de rugby pendant deux ans, mais celui-ci est suspendu dans l’attente de l’appel.
Il est également vice-président de l’instance dirigeante mondiale du sport, World Rugby.
Le tribunal a estimé que Laporte avait assuré une série de décisions marketing favorables à Altrad – qui a été condamné à 18 mois de prison avec sursis – et il a bénéficié d’un contrat de licence d’image de 180 000 euros (191 000 $) qui n’a jamais été exécuté.
À la clôture du procès en septembre, les procureurs ont déclaré qu’ils réclamaient une peine de trois ans de prison pour Laporte, aujourd’hui âgé de 58 ans, dont il devrait purger un derrière les barreaux et les deux autres en liberté surveillée.
Selon les accusations, que sa défense a qualifiées de «fabriquées», Laporte aurait commis un trafic d’influence illégal et une corruption passive, principalement au profit d’Altrad.
Les liens d’amitié et d’affaires des deux hommes sont au cœur de l’affaire.
Cela remonte à février 2017 lorsqu’ils ont signé un accord aux termes duquel Laporte, patron de la FFR, acceptait de participer aux conférences du groupe Altrad, et vendait ses droits de reproduction d’images, moyennant 180 000 euros.
Mais alors que cette somme a effectivement été versée à Laporte, les procureurs affirment qu’il n’a jamais réellement fourni les services pour lesquels il s’est inscrit.
Offres suspectes
Laporte a cependant fait plusieurs déclarations publiques en faveur d’Altrad et, en mars 2017, a signé un accord de 1,8 million d’euros avec l’homme d’affaires faisant de sa société éponyme le tout premier sponsor à apparaître sur les maillots de l’équipe de France.
Même maintenant, le logo d’Altrad figure sur les chemises grâce à un accord de suivi négocié par Laporte en 2018 et qui, selon les procureurs, porte toutes les caractéristiques de la corruption.
Laporte, ancien entraîneur à succès qui a guidé la France à deux reprises jusqu’aux demi-finales de la Coupe du monde (2003 et 2007), est en outre accusé d’être intervenu auprès de la commission disciplinaire fédérale du rugby français.
La commission a réduit une amende contre une société Altrad à 20 000 euros – elle était à l’origine de 70 000 euros – après un appel de Laporte.
Alors que les procureurs voient cet incident et plusieurs autres comme une preuve de favoritisme illicite, Laporte lui-même a affirmé qu’il n’y avait pas de « relation de cause à effet ».
Au dernier jour du procès en octobre, l’avocate de Laporte, Fanny Colin, a accusé l’accusation de « parti pris de confirmation » en « ne prenant en compte que des éléments étayant leurs hypothèses initiales ».
Le verdict intervient neuf mois seulement avant le coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby en France le 8 septembre 2023, avec des matchs disputés dans neuf stades à travers le pays.
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© 2022 AFP
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