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Paris « Nous sommes à la fin d’une époque et entamons une nouvelle phase de marché », déclare l’antiquaire brême Achim Neuse à l’occasion de la brillante vente aux enchères parisienne de la « Collection Hôtel Lambert » chez Sotheby’s. Environ 1 200 lots seront mis aux enchères dans la salle des ventes d’ici vendredi d’aujourd’hui, en ligne même jusqu’au 17 octobre.
L’offre est très convoitée. Le seul résultat de la première journée de vente aux enchères, avec des « chefs-d’œuvre » de menuisiers et artisans français des XVIIe et XVIIIe siècles, a presque atteint l’estimation globale à 46,8 millions d’euros.
Tous les meilleurs marchands d’antiquités et de peintures de Paris, ou plus exactement : leurs fils et petits-enfants, complétés par les marchands de Brême Neuse et Wurster avec leur fils Martin Neuse, étaient dans la salle le premier jour. Les enchérisseurs internationaux par téléphone et en ligne y étaient en charge. Néanmoins, les marchands parisiens Nicolas et Alexis Kugel, flanqués de leurs filles, ont pu acheter des objets exquis.
« Hôtel Lambert » est le nom d’un des plus beaux palaces citadins parisiens du XVIIe siècle. Situé sur l’île Saint-Louis dans la Seine, il a été construit par l’architecte versaillais Louis Le Vau en 1648.
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Derrière la collection Hôtel Lambert se cachent la famille Al Thani du Qatar et le cheikh Hamad bin Abdullah Al Thani, 41 ans. Les Al Thani ont acquis le palais en 2007 et l’ont fait restaurer en profondeur. Au début de cette année, elle a été rachetée par le milliardaire de la communication Xavier Niel pour 200 millions d’euros annoncés. Niel, le gendre de Bernard Arnault, n’a pas repris la décoration riche et magnifique. En conséquence, la plupart des meubles – selon les déclarations des concessionnaires – sont allés à un acheteur américain présumé.
Sotheby’s distribue désormais le reste du mobilier, des tapisseries et de l’artisanat d’exception en Europe, en Asie et en Amérique et au Moyen-Orient. Les bénéfices sont reversés à la « Al Thani Collection Foundation », qui œuvre à la diffusion de l’art et de la culture.
La Fondation Al Thani est propriétaire d’une partie de l’Hôtel de la Marine sur la place de la Concorde à Paris. Elle y expose des pièces exclusives de la collection acquise par Hamad Al Thani. Le collectionneur passionné a acheté les trésors chez les meilleurs antiquaires de Londres, New York et Paris.
Le phénomène Hamad Al Thani est significatif pour la restructuration de ce marché qui a été façonné par un ou deux méga collecteurs. Ils ne viennent plus du monde occidental, sont esthètes, éduqués et disposent d’argent à n’en plus finir. A commencer par Saoud bin Mohammed Al Thani, décédé en 2014, qui a acheté pour les musées de Doha du monde entier à prix d’or.
Vers 2006, Hamad bin Abdullah Al Thani, alors âgé de 25 ans, est devenu le plus gros acheteur du monde ces dernières années. Nicolas Kugel le caractérise ainsi : « Grâce à sa curiosité et à son extraordinaire mémoire visuelle, il est incontestablement le plus grand collectionneur de sa génération ».
Martin Neuse souligne que Hamad Al Thani « a acquis de nombreuses choses inhabituelles, allant des meubles aux bijoux ». Le jeune Sheikh Hamad a acheté bon nombre des meilleures pièces vues dans les foires, les galeries et les ventes aux enchères au cours des vingt dernières années.
Le lot le plus cher était une paire de fauteuils fraîchement recouverts par l’ébéniste Jean-Baptiste II Tillard, qu’il offrit aux filles de Louis XV en 1784. livré. Un enchérisseur par téléphone a approuvé 3,7 millions d’euros.
Un enchérisseur étranger au téléphone s’est procuré une commode en marqueterie d’écaille et de laiton et parements de bronze doré, attribuée à l’Ebenist BVRB (Bernard I. van Riesen Burgh), pour 2,2 millions d’euros. Dans le même style imposant, André-Charles Boulle crée une paire de socles pour le château de Versailles en 1684, qui rachète désormais les plinthes pour 1,4 million d’euros avec droit de préemption.
Il n’y a jamais eu autant de vases en porcelaine de haute qualité avec des montures en bronze, pour lesquels les enchérisseurs se sont disputés. Un acheteur au téléphone proposa 1,6 million d’euros pour un vase de Chine Céladon, qu’un forgeron affina avec du bronze doré vers 1760.
Le deuxième jour de la vente aux enchères sous la devise « Kunstkammer » a été plus modéré. Un écrin Rothschild en argent doré, forgé à Augsbourg en 1663, s’est adjugé 529 200 euros. Sotheby’s a pu prendre 7,1 millions d’euros mardi. Au moment de mettre sous presse, le résultat total pour trois jours d’enchères n’avait pas encore été déterminé.
Suite: Teneur de marché Ivan Wirth
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