Le tribunal du travail du Kenya décide que Facebook peut être poursuivi


NAIROBI, Kenya (AP) – Un juge au Kenya a décidé que la société mère de Facebook, Meta, pouvait être poursuivie dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Meta a tenté de faire abandonner l’affaire, arguant que les tribunaux kenyans n’étaient pas compétents pour leurs opérations, mais le juge du tribunal du travail a rejeté cette décision dans une décision rendue lundi.

Un ancien modérateur de Facebook au Kenya, Daniel Motaung, poursuit l’entreprise en invoquant de mauvaises conditions de travail.

Motaung a déclaré qu’en travaillant comme modérateur, il a été exposé à des contenus horribles tels que des viols, des tortures et des décapitations qui ont mis en danger sa santé mentale et celle de ses collègues.

Il a déclaré que Meta n’offrait pas de soutien en matière de santé mentale aux employés, exigeait des heures de travail déraisonnablement longues et offrait un salaire minimal. Motaung a travaillé dans le hub africain de Facebook dans la capitale du Kenya, Nairobi, qui est exploité par Samasource Ltd.

Suite à la décision du juge selon laquelle Meta peut être poursuivi au Kenya, la prochaine étape de l’affaire sera examinée par le tribunal le 8 mars.

Meta fait face à une affaire judiciaire distincte dans laquelle deux Éthiopiens affirment que le discours de haine a été autorisé et même promu sur Facebook au milieu d’une rhétorique passionnée sur le conflit meurtrier du Tigré dans leur pays.

Ce procès allègue que Meta n’a pas embauché suffisamment de modérateurs de contenu pour surveiller correctement les publications, qu’il utilise un algorithme qui donne la priorité au contenu haineux et qu’il réagit plus lentement aux crises en Afrique qu’ailleurs dans le monde.

L’Associated Press et plus d’une douzaine d’autres médias ont rapporté l’année dernière que Facebook n’avait pas réussi à modérer rapidement et efficacement les discours de haine dans plusieurs endroits du monde, y compris en Éthiopie. Les rapports étaient basés sur des documents internes de Facebook divulgués par l’ancienne employée et lanceuse d’alerte Frances Haugen.



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