L’enquête sur le scandale de la ferme de Ramaphosa pourrait prendre deux ans, selon un organisme de surveillance sud-africain


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Johannesbourg (AFP) – Les enquêtes menées par la médiatrice sud-africaine sur un scandale impliquant un cambriolage en 2020 dans la ferme du président Cyril Ramaphosa qui aurait trouvé une cargaison de billets d’un dollar cachés dans des meubles pourraient prendre au moins deux ans, a-t-elle déclaré vendredi.

Le scandale a éclaté en juin après qu’un ancien chef d’espionnage national a déposé une plainte à la police, alléguant que Ramaphosa avait dissimulé quelque quatre millions de dollars en espèces et organisé l’enlèvement et l’interrogatoire des cambrioleurs, puis les avait soudoyés pour qu’ils se taisent.

« Notre calendrier n’est pas politique », mais « nous aimerions finaliser notre enquête avant deux ans », a déclaré la médiatrice par intérim Kholeka Gcaleka, dont le bureau est connu sous le nom de Protecteur du citoyen.

« Nous devons rechercher des pistes, impliquant plusieurs organes de l’État, nous ne pouvons prendre aucun raccourci. Il doit s’agir d’un rapport juridiquement valable pour résister à l’examen », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée pour les correspondants étrangers.

Son bureau, avec la police, enquête sur une affaire qui a soulevé des accusations de blanchiment d’argent et de corruption par le président de 69 ans.

Au départ, le chien de garde a envoyé 31 questions à Ramaphosa, lui donnant deux semaines pour répondre.

« Il a demandé une prolongation, je l’ai accordée au vu de l’ampleur et de la complexité de l’enquête », a déclaré la médiatrice de 41 ans.

Deux enquêteurs de son bureau se consacrent à plein temps à l’enquête, a-t-elle déclaré.

Le bureau du protecteur public est une institution étatique indépendante prévue par la constitution.

Il enquête et signale « toute mauvaise conduite ou malversation au sein du gouvernement sans crainte, sans faveur ni préjugé », a déclaré Gcaleka.

La saga de la ferme s’est transformée en l’une des plus grandes tempêtes de la carrière de Ramaphosa.

L’ancien dirigeant syndical et magnat des affaires est monté à la présidence en 2018, bénéficiant d’une image sans greffe après l’ère entachée de corruption de son ancien patron, Jacob Zuma.

On s’attend à ce qu’il cherche à se faire réélire à la tête du Congrès national africain (ANC) au pouvoir lors d’une conférence cruciale à la fin de l’année.

Une commission parlementaire spéciale a ouvert la semaine dernière des enquêtes pour savoir si le scandale rend Ramaphosa passible de destitution.

Il a reconnu qu’un cambriolage a eu lieu mais nie l’enlèvement et la corruption.

Il a également contesté le montant d’argent en jeu et a déclaré que l’argent provenait de ventes légitimes de gibier de sa ferme d’élevage.



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