Le débat sur les quarterbacks les plus surestimés de l’histoire de la NFL met en lumière des joueurs dont les succès sont souvent attribués à leur équipe ou à la qualité de leur soutien, plutôt qu’à leurs performances individuelles. Des figures comme Terry Bradshaw, Troy Aikman et Ken Stabler illustrent cette tendance, ayant bénéficié de contextes favorables tout en affichant des statistiques parfois décevantes. L’article examine dix quarterbacks dont la réputation pourrait ne pas correspondre à leur impact sur le terrain.
Le débat sur les quarterbacks les plus surestimés de l’histoire de la NFL demeure hautement subjectif, influencé par divers facteurs tels que la couverture médiatique, le battage autour des joueurs, leurs succès en équipe et leurs statistiques individuelles qui ne reflètent pas toujours leur véritable impact sur le terrain.
Parfois, des quarterbacks évoluant dans des systèmes performants ou bénéficiant d’un soutien solide reçoivent une reconnaissance qui peut dépasser leur mérite individuel. Cela crée une disparité entre l’image que l’on se fait d’eux et leurs véritables contributions, souvent embellies par les distinctions et les récits des fans.
Les quarterbacks d’élite sont souvent célébrés pour quelques performances mémorables ou jeux décisifs, tandis que des matchs moins remarquables peuvent être oubliés. Étant donné que le football est un sport largement influencé par les médias, il est fréquent que le public se regroupe autour de quarterbacks charismatiques ou de ceux associés à des équipes emblématiques.
Bien que certains quarterbacks aient légitimement mérité leur place parmi l’élite, d’autres ont acquis des réputations qui ne correspondent pas toujours à leur impact, leur efficacité ou leur régularité sur le terrain.
Voici notre sélection de 10 quarterbacks qui répondent à ces critères :
10. Terry Bradshaw
Il est indéniable que Terry Bradshaw a remporté quatre Super Bowls avec les Pittsburgh Steelers et possède un bilan impressionnant de 14-5 en postseason. Toutefois, il est raisonnable de souligner qu’une grande partie de son succès est attribuable à la présence d’une défense parmi les meilleures de l’histoire de la NFL durant les années 1970. La fameuse défense « Steel Curtain » de Pittsburgh a terrorisé de nombreuses attaques adverses; en 1976, elle a même réussi à ne pas encaisser de touchdowns lors de huit de ses quatorze matchs.
En outre, Bradshaw a montré une certaine incohérence durant la saison régulière, affichant un taux de complétion de 51,9 % et un ratio de touchdowns à interceptions de 212 à 210, des chiffres inférieurs aux normes modernes et à ceux de ses contemporains. Son rating de passeur de 70,9 souligne également son inefficacité, malgré son succès dans les grandes rencontres.
9. Troy Aikman
Troy Aikman est un autre exemple parfait de quarterback dont le succès est largement attribué à la qualité de son équipe. Évoluant avec les Dallas Cowboys dans les années 1990, Aikman a bénéficié des talents de Hall of Fame tels qu’Emmitt Smith et Michael Irvin, ainsi que d’une ligne offensive redoutable. Bien qu’il ait remporté trois titres de Super Bowl (1993, 1994, et 1996), ses statistiques personnelles ne se démarquent pas vraiment au sein des quarterbacks de son époque.
Au cours de sa carrière, Aikman a lancé 165 touchdowns contre 141 interceptions, ce qui n’est pas un ratio particulièrement impressionnant. Son plus grand total de touchdowns en une saison n’était que de 23, un chiffre modeste par rapport à des contemporains comme Steve Young ou Dan Marino. En réalité, Aikman n’a dépassé les 20 passes de touchdown qu’une seule fois en 12 saisons, ce qui le rend candidat au statut de quarterback surestimé.
8. Ken Stabler
Ken « The Snake » Stabler, célèbre pour son style de jeu audacieux, a apporté une dose d’excitation au football. Cependant, son approche risquée a souvent entraîné des pertes de balle. Il a lancé 222 interceptions au cours de sa carrière de 15 ans, affichant un ratio de touchdowns à interceptions de 194-222, l’un des plus bas parmi les quarterbacks au Hall of Fame.
Avec un rating de passeur de 75,3, ses performances semblent modestes au regard des normes de la classe des Hall of Fame. En comparaison, ses contemporains comme Roger Staubach et Fran Tarkenton affichaient des statistiques bien plus constantes. Bien qu’il ait mené les Raiders à la victoire au Super Bowl en 1977, son induction au Hall en 2016 a suscité des débats, car ses chiffres sont inférieurs à ceux d’autres quarterbacks de son époque.
7. Drew Bledsoe
Entre 1993 et 2006, Drew Bledsoe a été le quarterback des New England Patriots, des Buffalo Bills et des Dallas Cowboys, débutant 194 matchs. Bien qu’il ait accumulé un impressionnant total de 44 611 yards, son efficacité manquait souvent de la constance et de l’adaptabilité que l’on attend d’un quarterback d’élite. Son rating de passeur de 77,1, nettement inférieur à celui de nombreux contemporains, témoigne de ses difficultés en matière de précision.
De plus, Bledsoe sera toujours partiellement connu pour avoir été remplacé par Tom Brady à New England. Sa blessure en 2001 a ouvert la voie à Brady, qui a conduit les Patriots à un Super Bowl et à une ère de domination. Le contraste entre l’incohérence de Bledsoe et le succès de Brady a terni l’héritage de Bledsoe, mettant en lumière le potentiel des Patriots avec un quarterback plus adaptable.
6. Dan Fouts
Au cours de sa carrière de 15 ans avec les San Diego Chargers, Dan Fouts a lancé pour plus de 43 000 yards, démontrant une puissance impressionnante. Cependant, lors des grandes rencontres, son rendement était souvent en deçà des attentes. Fouts a participé à 10 matchs de playoffs, ne remportant que trois, avec un rating de passeur de 70,0, bien inférieur à sa moyenne de saison régulière de 80,2.