Les actionnaires de Cinecittà Rome valideront les états financiers mis à jour

Les actionnaires de Cinecittà Rome valideront les états financiers mis à jour

Les studios Cinecittà à Rome font face à des difficultés financières, avec des pertes de 13,5 millions d’euros au premier semestre 2024. Un audit a révélé des irrégularités financières et un déficit potentiel de 6,7 millions d’euros. L’assemblée des actionnaires pourrait envisager des poursuites contre l’ancien PDG, Nicola Maccanico, pour mauvaise gestion. La nouvelle direction, dirigée par Manuela Cacciamani, fait état de résultats alarmants, et un soutien gouvernemental pourrait être nécessaire pour assurer la pérennité de l’institution.

Des problèmes financiers majeurs pour les studios Cinecittà

Les célèbres studios Cinecittà, situés à Rome, traversent une période financière difficile. Selon des informations récentes, les pertes accumulées par le studio au cours du premier semestre 2024 atteignent 13,5 millions d’euros (14 millions de dollars), tandis que le capital social de Cinecittà se limite à 22,7 millions d’euros (23,8 millions de dollars). Des sources proches des studios indiquent que l’assemblée des actionnaires, programmée pour jeudi, devrait reconnaître les erreurs de l’ancienne direction et envisager des poursuites à l’encontre de l’ancien PDG, Nicola Maccanico, responsable de l’approbation des comptes de 2023.

Un audit révélateur et des accusations de mauvaise gestion

Le bouleversement financier qui touche Cinecittà s’est intensifié ces derniers jours, annonçant une résolution potentiellement explosive lors de la prochaine assemblée des actionnaires. Lundi, il a été révélé que la présidente de Cinecittà, Chiara Sbarigia, ainsi que d’autres membres du conseil d’administration, avaient été avertis le 1er août d’irrégularités dans les rapports financiers. Un audit indépendant a mis en lumière un déficit potentiel d’environ 6,7 millions d’euros (7 millions de dollars), confirmant la nécessité d’une révision des résultats financiers par PricewaterhouseCoopers.

Lors de la réunion de lundi, le ministère des Finances et le ministère de la Culture, propriétaires et superviseurs respectifs de Cinecittà, ont maintenu une approche ouverte pour évaluer la nécessité d’une injection de capital. Dans une interview accordée au quotidien La Repubblica, Maccanico a défendu son intégrité, affirmant que les comptes avaient été validés par Ernst & Young. Cependant, il a décliné plusieurs demandes d’interview de THR Roma, signalant qu’il n’était pas le bon moment pour discuter de la situation.

Les accusations de mauvaise gestion pèsent lourdement sur Maccanico, notamment en ce qui concerne un contrat controversé avec Fremantle. Après son départ de Cinecittà, il aurait cherché un poste chez Fremantle, mais a échoué à cause de clauses de non-concurrence. Les poursuites judiciaires envisagées pourraient se concentrer sur sa gestion financière, même s’il n’a pas supervisé le rapport financier du premier semestre 2024, finalisé à la mi-juillet.

Le nouveau PDG, Manuela Cacciamani, a révélé que le studio avait enregistré des pertes significatives dans les premiers mois de l’année, avec des résultats du premier trimestre montrant déjà un déficit de 6 millions d’euros (6,3 millions de dollars) sur des revenus de 12 millions d’euros (12,6 millions de dollars). Le budget 2024 de Maccanico prévoyait initialement un bénéfice de 4 millions d’euros (4,2 millions de dollars), mais si les pertes se poursuivent, Cinecittà risque d’épuiser son capital social.

Bien qu’aucun plan immédiat pour un soutien financier n’ait été annoncé, les responsables gouvernementaux s’engagent à protéger cette institution emblématique, affirmant qu’ils feront « tout ce qu’il faut » pour assurer la pérennité de Cinecittà. Toutefois, tout soutien financier, qui pourrait atteindre jusqu’à 25 millions d’euros (26,2 millions de dollars), pourrait être reporté à l’année prochaine, en attendant la finalisation des comptes audités de 2024 en mars 2025.