Les banques canadiennes sont bien préparées pour faire face à la crise bancaire américaine
Les analystes sont convaincus que les six principales banques du Canada sont prêtes à surmonter la crise bancaire mondiale qui a récemment secoué les bourses mondiales. Ils ont déclaré que les banques canadiennes avaient des liquidités abondantes et des risques de crédit gérables, ce qui les aiderait à sortir de cette situation particulière. Bien que les six principales banques aient perdu 9% de leur capitalisation boursière, ce chiffre est nettement inférieur à celui de l’indice bancaire américain, qui a chuté de 21,5%. Les banques canadiennes ont généralement une exposition plus faible aux titres à revenu fixe, un financement diversifié et stable et des réserves de capital. Ainsi, les analystes pensent qu’elles seront capables de naviguer dans les turbulences actuelles.
Les analystes estiment également qu’il est peu probable que la crise bancaire américaine se propage au Canada, car les problèmes rencontrés aux États-Unis sont spécifiques à certains modèles commerciaux ou activités de prêt. La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a également déclaré que les institutions financières canadiennes étaient bien capitalisées et solides pour résister à des périodes de turbulences.
Des banques avec une réputation stable
Les banques canadiennes ont une longue histoire de stabilité financière et ont été réglementées de manière prudente depuis la crise financière mondiale de 2008. Les six principales banques du pays ont résisté aux scandales ou aux faillites qui ont touché les banques de leurs pairs européens et américains. Environ 80% des actifs bancaires du Canada sont représentés par les six plus grandes banques, comprenant notamment la Banque Royale du Canada, la Banque Toronto-Dominion et la Banque de Montréal. Les banques canadiennes ont continué de se concentrer sur les prêts intérieurs, apportant la majorité de leurs revenus par le biais du service aux clients locaux.
Cependant, au cours des dernières années, certaines banques canadiennes, comme la TD et la BMO, se sont développées aux États-Unis. Elles ont acheté des prêteurs régionaux pour bénéficier de la forte croissance des villes américaines de second rang. Cependant, la crise bancaire actuelle aux États-Unis a été déclenchée par des problèmes chez les prêteurs régionaux, ce qui a incité les investisseurs à remettre en question cette stratégie.
La Banque TD, par exemple, a lancé une offre de 13,4 milliards de dollars pour First Horizon Corp basée à Memphis, il y a plus d’un an. Cependant, l’approbation réglementaire se fait toujours attendre. La semaine dernière, les actions de la banque régionale ont été touchées après l’effondrement de la Silicon Valley Bank. La date de clôture de l’acquisition a été reportée à fin mai, avec un potentiel de prolongation. Les analystes estiment que la TD est en mesure de renégocier l’accord étant donné que First Horizon est actuellement dans une situation difficile.
L’ensemble des banques canadiennes sont optimistes quant à leurs capacités à surmonter les turbulences actuelles du marché et le gouvernement surveille la situation de près. Les Canadiens peuvent avoir confiance en leur système bancaire et être convaincus qu’en cette période d’incertitude mondiale, il n’y a pas de meilleur endroit où être que le Canada.
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