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Nairobi (AFP) – Les autorités de la région éthiopienne du Tigré tenue par les rebelles ont annoncé dimanche qu’elles respecteraient un cessez-le-feu alors que les combats s’intensifiaient dans le nord du pays déchiré par la guerre, et l’Union africaine a appelé à une trêve immédiate.
L’inquiétude internationale grandit autour du sort de Shire, une ville de 100 000 habitants dans le nord-ouest du Tigré, où les troupes éthiopiennes et érythréennes ont lancé une offensive conjointe et des victimes civiles ont été signalées.
Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, s’est joint aux États-Unis et aux autres puissances occidentales pour s’alarmer de l’aggravation de la violence et a appelé à un règlement pacifique de « ce conflit catastrophique ».
Le gouvernement du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et les autorités tigréennes ont accepté une invitation de l’UA à discuter, mais les négociations prévues le week-end dernier en Afrique du Sud n’ont pas abouti et aucune nouvelle date n’a été annoncée.
Dimanche, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a exhorté les parties belligérantes à « se réengager dans le dialogue conformément à leur accord sur la tenue de pourparlers directs en Afrique du Sud ».
« Le président appelle fermement à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et à la reprise des services humanitaires » dans les zones coupées par les combats, a déclaré Faki dans un communiqué publié dimanche mais daté de samedi.
Les autorités du Tigré, qui est sous contrôle rebelle depuis le renversement des forces gouvernementales en juin 2021, ont salué la déclaration et ont déclaré qu’elles respecteraient un cessez-le-feu soutenu par la communauté internationale.
« Nous sommes prêts à respecter une cessation immédiate des hostilités », lit-on dans leur communiqué.
« Nous appelons également la communauté internationale à contraindre l’armée érythréenne à se retirer du Tigré, à prendre des mesures pratiques en vue d’une cessation immédiate des hostilités et à faire pression sur le gouvernement éthiopien pour qu’il vienne à la table des négociations. »
Un porte-parole du gouvernement éthiopien n’a pas répondu à une demande de commentaire lorsqu’il a été contacté par l’AFP.
Un travailleur humanitaire tué
L’alarme internationale sur les derniers combats est survenue lorsque l’envoyé spécial américain Mike Hammer est arrivé à Addis-Abeba pour faire pression pour une résolution pacifique de près de deux ans de guerre.
Les combats ont repris en août après une accalmie de cinq mois, assombrissant les espoirs de régler un conflit qui a tué un nombre incalculable de civils et qui a été marqué par des atrocités de toutes parts.
« Travailler intensivement avec l’Union africaine et d’autres partenaires pour lancer un processus de paix dirigé par l’UA dans les prochains jours », a publié dimanche sur Twitter le bureau Afrique du département d’Etat américain.
Les pourparlers devaient être négociés par l’envoyé de l’UA pour la Corne de l’Afrique, Olusegun Obasanjo, l’ancien vice-président sud-africain Phumzile Mlambo-Ngcuka et l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta.
Des diplomates ont suggéré que des problèmes logistiques étaient en partie à blâmer pour que la réunion très attendue du week-end dernier en Afrique du Sud n’ait pas eu lieu.
De nouvelles offensives sur plusieurs fronts ont stoppé l’aide désespérément nécessaire au Tigré, où l’ONU affirme que des millions de personnes ont fui leurs maisons et que des centaines de milliers sont proches de la famine.
L’International Rescue Committee (IRC), une organisation humanitaire apportant des secours au Tigré, a annoncé samedi qu’un de ses employés faisait partie des trois civils tués lors d’une attaque à Shire, tandis qu’un autre a été blessé.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré dimanche avoir reçu des informations sur l’attaque de vendredi près de l’endroit où l’IRC distribuait de la nourriture « aux bénéficiaires du PAM, y compris des mères et des enfants vulnérables ».
« Le PAM condamne tout ciblage délibéré des activités humanitaires » et appelle toutes les parties à respecter le droit international, a déclaré à l’AFP un porte-parole du PAM en Ethiopie dans un communiqué.
Shire a été « soumise à des frappes aériennes et d’artillerie lourde continues toute cette semaine » et des civils ont fui, a déclaré à l’AFP un travailleur humanitaire de la ville sous couvert d’anonymat.
« Attaques aveugles »
La responsable de l’aide américaine, Samantha Power, a déclaré à propos de l’escalade du conflit dans le nord de l’Éthiopie que « le risque d’atrocités supplémentaires et de pertes de vie s’intensifie, en particulier autour de Shire ».
« Les récentes attaques aveugles des Forces de défense nationale éthiopiennes et des Forces de défense érythréennes dans le Shire, et les informations selon lesquelles les forces érythréennes pourraient bientôt prendre le contrôle de centres de population civile, sont gravement préoccupantes », a écrit Power sur Twitter dimanche.
L’Érythrée s’est rangée du côté de l’Éthiopie lorsque la guerre a commencé en novembre 2020 après qu’Abiy a accusé le parti au pouvoir dissident du Tigré, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), d’attaques contre des camps militaires.
L’Érythrée est un ennemi historique du TPLF, qui a dominé la coalition au pouvoir en Éthiopie jusqu’à ce qu’Abiy prenne le pouvoir en 2018, et ses forces ont été accusées de viols et de meurtres en masse au Tigré.
Le retour de l’Erythrée dans le conflit a « considérablement aggravé les choses » et ils doivent quitter l’Ethiopie, a déclaré Hammer.
L’Érythrée dit qu’elle est « bouc émissaire » et a accusé les États-Unis et d’autres de fermer les yeux sur les atrocités du TPLF.
© 2022 AFP
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