Les autorités françaises trouvent que les influenceurs violent les lois sur les consommateurs et la publicité


PARIS — La majorité des influenceurs français enfreignent les lois nationales sur la protection des consommateurs et la publicité, selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

« Face aux enjeux de protection des consommateurs, notamment des plus jeunes, la DGCCRF maintient sa vigilance sur le secteur et renforce les contrôles », indique l’organisme public dans un communiqué publié lundi.

Les influenceurs sont devenus un sujet brûlant en France, et le gouvernement et les députés de différents bords politiques – y compris le parti Renaissance du président Emmanuel Macron et le parti socialiste – veulent réglementer leurs activités. Début janvier, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a lancé une consultation qui a déjà recueilli 12 000 contributions et débouchera sur des propositions en mars.

Les socialistes et les députés de Macron ont présenté des projets de loi concurrents sur la question et négocient actuellement pour voir s’il y a place à un accord — et donc un texte commun qui aurait plus de chances de franchir la ligne d’arrivée. Une décision est attendue sous peu.

Depuis 2021, la DGCCRF a effectué des contrôles sur 60 influenceurs et agences et a constaté que 40 d’entre eux avaient commis des infractions. L’autorité de protection des consommateurs s’est concentrée sur les produits et services sensibles, tels que les compléments alimentaires, les programmes « minceur », les cosmétiques et les services de commerce ou de paris en ligne. Les influenceurs n’ont pas précisé s’ils étaient réellement payés pour leurs publications ; induit les consommateurs en erreur en prétendant que les produits étaient biologiques ou pouvaient aider à lutter contre le COVID-19 ; et annoncé des «services à risque» tels que les paris en ligne sans respecter les règles.

Océane Herrero a contribué au reportage.





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