La fragilité des marchés asiatiques suite au rachat de Credit Suisse par UBS
La semaine dernière, UBS a racheté Credit Suisse pour sauver le prêteur d’importance systémique qui était en danger après la faillite d’un de ses clients américains Archegos Capital. L’annonce de ce rachat a apaisé les inquiétudes immédiates concernant la stabilité financière européenne. Cependant, certains détenteurs d’obligations du Credit Suisse ont subi une perte financière importante, et les difficultés persistantes des petites banques américaines ont semé des doutes chez les investisseurs.
La bourse de Shanghai et l’indice CSI 300 ont augmenté respectivement de 0,2% et 0,4%. Bien que les signes de stabilité soient encourageants, les experts restent prudents quant à l’avenir des marchés.
Des investisseurs en état d’alerte
Brian Johnson, analyste bancaire chez Jefferies à Sydney, a exprimé son inquiétude quant à la situation actuelle : « Globalement, je ne pense pas que nous soyons encore tirés d’affaire. » Le prêteur First Republic, basé à San Francisco, a quant à lui vu le cours de son action diminuer de moitié lundi, craignant que les récents dépôts de 30 milliards de dollars des grandes banques ne suffisent pas à maintenir la stabilité de l’entreprise.
Les signes de fragilité sur les marchés ne sont pas exclusivement liés à Credit Suisse et à First Republic. Les perspectives économiques de la région s’assombrissent alors que l’économie chinoise connaît un ralentissement de son taux de croissance. Cette conjoncture économique inquiétante a des répercussions sur les marchés asiatiques.
L’impact de la crise du covid-19
La crise sanitaire mondiale a également des conséquences sur les marchés. La pandémie de covid-19 continue de faire des ravages en Asie, notamment en Inde, où le nombre de cas de contamination a explosé. Les mesures sanitaires prises par les différents pays ont également un impact sur les économies de la région.
Des mesures de soutien ont été mises en place pour limiter les dégâts économiques. La Banque du Japon a ainsi annoncé en mars dernier un programme de prêt à taux zéro de 30 000 milliards de yens (soit 230 milliards d’euros) pour soutenir les entreprises touchées par la crise.
Des mesures similaires ont été prises par d’autres banques centrales de la région. Cependant, la situation continue de susciter des inquiétudes chez les investisseurs.
Les perspectives d’avenir
Les perspectives économiques de l’Asie ne sont pas pour autant totalement sombres. Les économistes estiment que la région sera la première à se remettre de la crise économique mondiale liée à la pandémie de covid-19 en grande partie grâce aux mesures de relance qui ont été mises en place.
Les experts appellent cependant à la prudence face à la situation actuelle, marquée par des signes de fragilité sur les marchés. Il est ainsi conseillé aux investisseurs de diversifier leurs placements et d’opter pour des investissements à long terme pour minimiser les risques.
En conclusion, si la crise du covid-19 a eu un impact indéniable sur les marchés asiatiques, les perspectives de relance économique sont encourageantes. Les inquiétudes persistantes liées aux difficultés des petites banques américaines et aux risques de contagion sur les autres marchés appellent néanmoins à la prudence pour les investisseurs.
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