Les cartes graphiques Nvidia RTX 50 et le kit de développement révèlent la fin de la rasterisation et l’avènement du rendu par intelligence artificielle.

Les cartes graphiques Nvidia RTX 50 et le kit de développement révèlent la fin de la rasterisation et l'avènement du rendu par intelligence artificielle.

Nvidia a présenté lors du CES 2025 une avancée majeure avec la série GeForce RTX 50, introduisant le rendu neural en remplacement de la rasterisation. Avec un kit logiciel RTX enrichi, comprenant des outils pour les développeurs, cette technologie promet d’améliorer les performances des jeux en ray tracing. Une démo technique, Zorah, illustre ces capacités. Bien que les nouvelles cartes n’aient pas révélé de progrès notables en cœurs ou vitesses, l’ère du rendu par IA semble imminente, malgré des interrogations sur l’accessibilité pour les joueurs.

Une Nouvelle Ère de Rendu Neural avec Nvidia

La technologie du rendu neural fait son apparition, remplaçant la rasterisation. Lors du CES 2025, Nvidia a dévoilé la série GeForce RTX 50, accompagnée d’un kit logiciel RTX amélioré pour les développeurs, intégrant des API dédiées au rendu neural. Ces outils de pointe incluent des shaders, des matériaux, et une compression de textures, tout en promettant d’améliorer les performances des jeux utilisant le ray tracing. Bien que cette technologie ne soit pas encore intégrée dans les jeux, une vidéo impressionnante démontre ses capacités par rapport à la rasterisation.

Des Outils Avancés pour les Développeurs

Depuis le lancement des cartes graphiques GeForce RTX 20 en septembre 2018, Nvidia a fait des progrès significatifs dans l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine du jeu vidéo. Les GPU Turing de cette série étaient équipés de cœurs Tensor et d’unités RT pour optimiser le ray tracing. À l’origine, l’IA était principalement utilisée pour l’upscaling via l’algorithme DLSS (Deep Learning Super Sampling) introduit en 2019.

Avec les nouveaux GPU Blackwell, l’IA est devenue le cœur même du processeur graphique. Nvidia a enrichi son kit logiciel RTX, offrant une panoplie d’outils novateurs. Parmi ceux-ci, on trouve des shaders neuronaux, qui permettent de nouvelles techniques de compression et d’approximation pour la création d’actifs de nouvelle génération, ainsi qu’une compression de textures neuronales, promettant une amélioration de 8x de la VRAM tout en préservant une qualité visuelle comparable à celle des méthodes de compression classiques.

Nvidia a également collaboré avec Microsoft pour introduire les vecteurs coopératifs dans DirectX, ouvrant ainsi la voie à des opérations matricielles supplémentaires dans les shaders, ce qui facilitera l’intégration du rendu neural pour les développeurs.

Bien que le nouveau kit RTX ne soit pas encore accessible au grand public, il est probable que certains développeurs en bénéficient déjà. Nous pourrions donc voir des jeux marquants en 2025 intégrant cette technologie, similaire à l’adoption progressive du DLSS et du ray tracing dans les titres précédents.

Pour patienter jusqu’à l’intégration de cette technologie dans les jeux, Nvidia a présenté une démo technique nommée Zorah, exploitant le moteur Unreal avec près de 500 millions de triangles par scène, plus de 30 000 matériaux et 1 500 textures. Zorah offre une architecture complexe et un éclairage de qualité cinématographique.

La nostalgie des cartes graphiques des années 1990 et 2000 se fait sentir, où chaque nouveau GPU était accompagné de démonstrations graphiques éblouissantes. Bien que les productions continuent, l’impact visuel semble moins marquant. Cependant, Zorah reste une démonstration impressionnante, et il serait souhaitable que Nvidia mette davantage en avant ses capacités de rendu de visage par IA générative.

Certains experts pourraient noter qu’en dehors de la RTX 5090, les nouvelles cartes graphiques de Nvidia n’ont pas montré d’avancées significatives en termes de cœurs ou de vitesses d’horloge. Cela pourrait être dû à la saturation des techniques de rendu traditionnelles, qui ont atteint un plateau en matière d’amélioration.

Il est fort probable que nous approchions d’une ère où le rendu de jeu par IA et ray tracing atteindra une perfection visuelle, offrant des performances acceptables. Bien que nous ne soyons pas encore à ce stade, il ne semble pas trop éloigné. Cependant, cela soulève la question de l’accessibilité pour les joueurs ne disposant pas de cartes graphiques de dernière génération.

Un certain nombre de jeux majeurs lancés en 2024 ont entièrement intégré le ray tracing. Pour des titres comme Indiana Jones et le Grand Cercle, seules les GPU équipées d’unités RT peuvent supporter leur exigence. Avec AMD qui entre dans la danse aux côtés d’Intel et Nvidia, il ne serait pas surprenant de voir émerger des jeux exclusivement basés sur l’IA dans un futur proche.