Les César du cinéma français interdisent les nominés soupçonnés de crimes sexuels et de violence


L’Académie française des César, l’équivalent national du comité américain des Oscars, a annoncé qu’elle exclurait toute personne faisant l’objet d’une enquête pour inconduite ou violence sexuelle de sa cérémonie de 2023.

Cette décision intervient au milieu d’une récente polémique autour du nouveau venu Sofiane Bennacer, un acteur français de 25 ans actuellement mis en examen pour deux chefs de viol et un de violences conjugales.

En 2022, il a joué dans Les Amandiers – connu internationalement sous le nom de Forever Young. Sa partenaire et réalisatrice du film, Valeria Bruni Tedeschi (sœur de l’ancienne première dame Carla Bruni-Sarkozy), a admis qu’elle était au courant de plusieurs avertissements concernant l’acteur, mais a choisi de les qualifier de « rumeurs ».

Le couple a dénoncé une « furie médiatique implacable », tandis que des victimes présumées ont affirmé que tout un système dans l’industrie du cinéma avait permis à l’acteur de s’élever, malgré sa réputation.

La performance de Bennacer dans le film a été largement saluée par la critique, et il a été pressenti pour faire partie des nominés aux César de cette année dans la catégorie « meilleur nouvel acteur ». Mais l’Académie en a décidé autrement après avoir appris qu’il faisait l’objet d’une enquête pour violences sexuelles et domestiques.

L’Académie des César a déclaré que pour la cérémonie de cette année, le 25 février, aucune nomination ne sera possible pour toute personne faisant l’objet d’une enquête pour violence, y compris la violence sexuelle. Dans un communiqué de presse, le conseil des récompenses françaises a déclaré qu’il envisageait de rendre cette règle permanente, mais qu’il devra revoir ses règles officielles.

Les César critiqués pour Polanski dans le passé et le présent

En 2020, l’Académie des César a été fortement critiquée par l’actrice française Adel Haenel après que Roman Polanski ait reçu le prix du meilleur réalisateur.

Le réalisateur franco-polonais vit et travaille en France depuis des décennies, bien qu’il ait été reconnu coupable d’avoir drogué et violé une fille de 13 ans aux États-Unis en 1977.

Il a fui le pays pour se rendre en France en 1978, et les autorités françaises ont refusé d’exécuter un mandat d’arrêt international contre lui. Polanski a admis les actions dont il est accusé, mais il affirme qu’elles étaient consensuelles.

Haenel, qui s’était récemment exprimé dans le cadre des Français #Moi aussi mouvement, claqué de la salle en criant ‘C’est une honte !’. Cependant, les partisans de Polanski, dont l’acteur Jean Dujardin qui a joué dans son film, J’accuse (Un officier et un espion), a déclaré que le public devrait faire la différence entre l’homme et l’artiste.



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