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Abuja (AFP) – Les dirigeants ouest-africains ont convenu dimanche de créer une force régionale pour intervenir contre le djihadisme et en cas de coups d’État, a déclaré un haut responsable.
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest avaient décidé d’agir pour « prendre soin de notre propre sécurité dans la région », a déclaré aux journalistes Omar Alieu Touray, président de la commission de la CEDEAO, lors d’un sommet au Nigeria.
Ils sont « déterminés à mettre en place une force régionale qui interviendra en cas de besoin, que ce soit dans le domaine de la sécurité, du terrorisme et du rétablissement de l’ordre constitutionnel dans les pays membres », a-t-il ajouté.
Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso ont tous été frappés par des coups d’État militaires au cours des deux dernières années.
Plusieurs pays de la région souffrent également de la propagation du djihadisme, dont le Mali, le Burkina Faso et le Niger, et vers le sud jusqu’au golfe de Guinée.
Les armées nationales, largement impuissantes face aux forces djihadistes opérant au-delà des frontières, ont coopéré avec des acteurs extérieurs tels que l’ONU, la France et la Russie.
Mais Touray a déclaré que cette décision « restructurerait notre architecture de sécurité ».
Les modalités de la force régionale prévue seront examinées par les chefs de la défense au second semestre 2023, a déclaré Touray.
Le financement de la force doit également être décidé, mais le responsable de la CEDEAO a souligné qu’une telle opération ne pouvait dépendre uniquement des contributions volontaires.
Pression sur le Mali
Abordant un autre problème régional, les dirigeants ouest-africains ont demandé à la junte au pouvoir du Mali de libérer 46 soldats ivoiriens qu’elle détient depuis juillet.
« Nous demandons aux autorités maliennes de libérer les soldats ivoiriens au plus tard le 1er janvier 2023 », a déclaré Touray, lors du sommet d’Abuja.
Le diplomate gambien a déclaré que le bloc ouest-africain se réservait le droit d’agir si les soldats n’étaient pas libérés avant le 1er janvier.
Si le Mali ne le fait pas, la CEDEAO imposera des sanctions, a déclaré à l’AFP un diplomate ouest-africain.
Le président togolais Faure Gnassingbé, médiateur entre le Mali et la Côte d’Ivoire sur la question, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate.
Les soldats ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet à leur arrivée à l’aéroport de Bamako, la capitale malienne.
La Côte d’Ivoire affirme que les troupes ont été envoyées pour fournir un renfort à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali, la MINUSMA, et sont injustement détenues.
Le Mali affirme que les troupes sont des mercenaires et les a placés en garde à vue pour tentative d’atteinte à la sécurité de l’État.
La CEDEAO avait décidé lors d’un sommet extraordinaire en septembre d’envoyer une délégation de haut niveau au Mali pour tenter de résoudre la crise. Mais aucun progrès n’a été rapporté de cette mission.
Pays frappés par le coup d’État
Les dirigeants ouest-africains, préoccupés par l’instabilité et la contagion, font pression depuis des mois pour le retour le plus rapide possible à un régime civil dans les trois pays qui ont subi des coups d’État ces dernières années.
Le Mali et le Burkina Faso ont tous deux été durement secoués par la propagation du djihadisme.
Les trois pays ont été suspendus des organes de décision de la CEDEAO.
Les chefs des juntes militaires se sont engagés, sous la pression, à se retirer au bout de deux ans, permettant une période de transition pendant laquelle ils disent tous vouloir « reconstruire » leur État.
La CEDEAO a cherché à voir les progrès réalisés par chaque nation vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Au Mali, « il est essentiel que l’ordre constitutionnel revienne dans les délais prévus », a déclaré Touray.
Si l’armée malienne respecte l’échéance annoncée de mars 2024 – après des mois de confrontation avec la CEDEAO et un sévère embargo commercial et financier désormais levé – la « transition » aura en fait duré trois ans et demi.
Touray a exhorté la junte guinéenne à impliquer « immédiatement » toutes les parties et la société civile dans un dialogue sur le processus de restauration d’un régime civil.
Les principaux partis politiques et une grande partie de la société civile ont boycotté l’offre de dialogue des autorités.
Quant au Burkina Faso, Touray a exprimé les « graves préoccupations » de la CEDEAO concernant la situation sécuritaire et la crise humanitaire là-bas, tout en s’engageant à soutenir le pays.
© 2022 AFP
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