Les emprunteurs de prêts étudiants doivent rester vigilants malgré l’impossibilité de Trump de dissoudre le Département de l’Éducation

Donald Trump a exprimé son souhait de fermer le Département de l’Éducation, le qualifiant de « grosse arnaque », bien qu’il ne puisse pas le faire par simple décret. Ce département, crucial pour l’aide financière fédérale, est déjà sous pression. Les experts prévoient que même si une fermeture complète est peu probable, certains programmes pourraient être transférés à d’autres agences, affectant ainsi les emprunteurs de prêts étudiants. Les discussions sur une réduction budgétaire sont également envisagées.

Le président Donald Trump a clairement exprimé son intention de fermer le Département de l’Éducation, le désignant comme une « grosse arnaque ». Alors que son administration a entamé des démarches pour réduire ses fonctions, la question demeure : a-t-il le pouvoir de le fermer réellement ? Et quelles pourraient être les conséquences d’une telle décision ?

Selon Mark Kantrowitz, expert en prêts étudiants, « Le président Trump ne peut pas fermer le Département de l’Éducation par un simple ordre exécutif. Cependant, même s’il ne peut pas le supprimer complètement, il a la capacité de l’affaiblir considérablement. »

Le Département de l’Éducation joue un rôle fondamental dans le paysage éducatif américain, surtout pour la gestion de l’aide financière fédérale qui soutient des millions d’emprunteurs de prêts étudiants. Si vous êtes concerné par des prêts étudiants fédéraux, voici ce que les experts prévoient si le département venait à être fermé.

Les motivations derrière la volonté de réduire le Département de l’Éducation

Créé par le Congrès en 1979, le Département de l’Éducation a pour mission de coordonner et de gérer les programmes éducatifs au niveau fédéral. Les conseillers de Trump ont exprimé le souhait de demander au Congrès d’abolir ce département, une idée qui a été évoquée par les républicains sans jamais obtenir un soutien suffisant.

Kantrowitz souligne que « les raisons pour lesquelles certains républicains souhaitent se débarrasser du Département de l’Éducation ne sont pas totalement claires. Pourquoi vouloir écarter un instrument essentiel pour mettre en œuvre votre vision éducative ? »

Dans le cadre de son engagement à réduire l’effectif du gouvernement fédéral, l’administration Trump vise à fermer le Département de l’Éducation, qui emploie environ 4 400 personnes. De plus, les prêts étudiants fédéraux, sous le feu des critiques après le soutien de Biden à l’allégement de la dette, sont également dans le collimateur.

Il existe également une confusion sur le rôle du département dans l’éducation publique, notamment l’idée erronée qu’il contrôle les programmes scolaires K-12. En réalité, le département ne développe pas ces programmes, qui sont régis par les États et élaborés par les conseils scolaires locaux.

La réalité du pouvoir présidentiel sur le Département de l’Éducation

Le président ne peut pas simplement décider de fermer le Département de l’Éducation. Linda McMahon, candidate de Trump pour diriger ce département, a confirmé que cela nécessiterait une action du Congrès. Étant donné que les républicains détiennent seulement 53 sièges au Sénat, il est peu probable qu’une telle mesure soit adoptée, une supermajorité de 60 voix étant requise.

Bien qu’une fermeture complète semble peu réalisable, l’administration Trump a déjà commencé à réduire certaines fonctions et programmes. L’équipe de Musk a pris des mesures pour démanteler le département en résiliant des contrats et en réduisant les effectifs.

Le Congrès pourrait également envisager de diminuer le budget du département par le biais d’une réconciliation budgétaire, ce qui ne nécessiterait qu’une majorité simple. Kantrowitz indique que diverses propositions liées aux prêts étudiants pourraient être mises en œuvre de cette manière.

Impact sur les prêts étudiants en cas de fermeture du département

Peu d’experts pensent que le Département de l’Éducation sera complètement dissous. Même si cela arrivait, de nombreux programmes, en particulier ceux liés aux prêts étudiants fédéraux, seraient probablement transférés à d’autres agences.

Selon Elaine Rubin, spécialiste en politique de prêts étudiants, « certains estiment que cette responsabilité devrait revenir au Trésor, car les prêts étudiants fédéraux en dépendent. » Toutefois, un tel changement entraînerait des perturbations pour les millions d’emprunteurs en quête de remboursement ou de nouvelles demandes.

Quel que soit le département qui prendrait le relais, les emprunteurs devraient s’attendre à maintenir les mêmes conditions que celles initialement acceptées lors de la souscription de leur prêt. Kantrowitz précise que « si les prêts étudiants étaient transférés, les taux d’intérêt et les conditions ne changeraient pas. »

Enfin, alors que les emprunteurs de prêts étudiants se préparent à l’avenir, il est essentiel de rester informé sur les changements potentiels qui pourraient affecter leur situation financière.