Google, H&M Group et Salesforce investissent dans Terradot pour capturer 90 000 tonnes de CO2 en utilisant des roches, avec des accords totalisant 27 millions de dollars. En parallèle, Google a signé un contrat pour 200 000 tonnes supplémentaires, visant à réduire les coûts à long terme. La technologie, basée sur l’altération des roches, est prometteuse mais soulève des préoccupations sur son efficacité. Le projet, soutenu par l’agriculture brésilienne, vise une transition vers une énergie propre face à l’augmentation des émissions de carbone.
Investissement de Google et d’autres entreprises dans le piégeage du CO2
Pour atténuer l’impact de leur pollution sur le climat, Google, aux côtés d’autres grandes entreprises, a lancé un ambitieux projet visant à capturer le dioxyde de carbone en utilisant des roches. Récemment, ils ont signé des accords de plusieurs millions de dollars avec une start-up innovante, Terradot, soutenue par Sheryl Sandberg.
Parmi les entreprises engagées, Google, H&M Group et Salesforce ont convenu de verser à Terradot 27 millions de dollars pour éliminer 90 000 tonnes de dioxyde de carbone de l’atmosphère. Ces accords ont été orchestrés par Frontier, une initiative de réduction du carbone soutenue par Stripe, Google, Shopify et McKinsey Sustainability.
Une approche prometteuse pour le retrait de carbone
En parallèle, Google a conclu son propre contrat pour acquérir 200 000 tonnes supplémentaires de retrait de carbone auprès de Terradot, sans divulguer la valeur de cet accord. Si l’on se base sur le coût de l’accord avec Frontier, qui s’élève à environ 300 dollars par tonne, l’accord de Google pourrait atteindre jusqu’à 60 millions de dollars. Cependant, Google anticipe une réduction des coûts au fil du temps pour cet engagement plus conséquent.
Oliver Jagoutz, professeur de géologie au MIT, souligne l’importance de cette initiative : « C’est un gros problème. Cela devrait passer du domaine académique à celui de l’industrie. » Terradot a été fondée à partir d’un projet de recherche à Stanford, cofondée par James Kanoff et Sasankh Munukutla, avec le soutien de leur ancien professeur, Scott Fendorf, qui occupe maintenant le poste de scientifique en chef.
Cette technologie de retrait de carbone, en particulier l’altération améliorée des roches, vise à capturer le CO2 de l’atmosphère. Bien que cette méthode soit prometteuse, elle soulève des questions sur son coût, sa sécurité et son efficacité. Les experts s’accordent à dire que ces technologies ne devraient pas remplacer les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Terradot utilise des roches basanites provenant de carrières au sud du Brésil, où les agriculteurs peuvent les employer pour améliorer la qualité de leur sol. Le projet a également établi un partenariat avec l’agence de recherche agricole du Brésil (EMBRAPA) pour appliquer cette méthode sur plus d’un million d’hectares de terre. Les conditions climatiques au Brésil favorisent également le processus d’altération.
Un défi majeur reste de mesurer efficacement combien de CO2 est réellement capturé par Terradot. Bien que des échantillons de sol soient prévus pour évaluer cette capture, il reste difficile de quantifier combien de calcium, de magnésium et de bicarbonate finissent dans l’océan pour séquestrer le CO2 de manière permanente.
Face à l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone dues aux combustibles fossiles, qui aggravent les événements climatiques extrêmes, Google s’engage également dans d’autres initiatives, telles que le développement de réacteurs nucléaires avancés et de nouvelles installations solaires et éoliennes. La transition vers une énergie propre est essentielle pour un avenir durable.