Les fabricants d’arcs craignent la mort alors que le Brésil demande l’interdiction du commerce des bois rares

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Paris (AFP)- Des stars mondiales de la musique classique, dont le violoncelliste américain Yo-Yo Ma et le chef d’orchestre britannique Simon Rattle, ont rejoint mardi une campagne visant à empêcher le Brésil de bloquer le commerce d’un bois rare utilisé pour fabriquer des archets.

Les plus grands archets du monde pour violons et autres instruments à cordes sont majoritairement fabriqués à partir du Paubrasilia Echinata, ou pernambouc, qui pousse exclusivement dans le nord-est du Brésil et a donné son nom au pays.

Mais le président sortant du Brésil, Jair Bolsonaro, a déposé une pétition pour criminaliser le commerce du bois, qui doit être entendue par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) lors de sa prochaine réunion le 25 novembre.

Les fabricants d’arcs disent que l’affirmation du gouvernement selon laquelle ils menacent la survie de l’arbre est absurde, notamment depuis que Bolsonaro a tant fait pour encourager la déforestation industrielle en Amazonie.

Les archetiers du monde n’utilisent qu’environ 200 arbres par an, selon le marchand de violons britannique Martin Swan, et ont financé l’International Pernambuco Conservation Initiative qui a planté quelque 250 000 nouveaux plants depuis 2000.

La criminalisation du commerce ne fera qu’encourager la contrebande, ajoute la Fondation nationale Pau-Brasil, un groupe de conservation brésilien.

« Ne faisons pas du monde musical un bouc émissaire de la déforestation », disait la pétition signée par des dizaines de musiciens et d’orchestres du monde entier.

Les fabricants d’arcs affirment que l’interdiction du commerce décimerait leur industrie, tout en obligeant les musiciens et les orchestres à porter des passeports spéciaux pour chaque arc fabriqué à partir de pernambuco lorsqu’ils voyagent.

« Nous ne nions pas la réalité, il y a un problème de déforestation au Brésil », a déclaré la luthière française Fanny Reyre-Menard.

« Mais ce ne sont pas les archetiers qui en sont responsables. Ils font partie de l’effort de conservation. »

Les artisans affirment que rien ne vaut la résistance précise, la densité et l’élasticité du pernambouc pour projeter le son des instruments à cordes.

« Ce bois est à l’origine de l’archet moderne. Si on le remplace, on ne jouera plus du violon comme on en joue depuis 250 ans », explique à l’AFP l’archetier parisien Edwin Clement.

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