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Paris (AFP)- Après trois semaines de blocus, les grèves sur les sites appartenant au géant pétrolier français TotalEnergies ont commencé à s’atténuer mercredi, bien que l’incertitude demeure sur l’approvisionnement en carburant alors que le pays se dirige vers les vacances d’automne.
Ces dernières semaines, plusieurs des sept raffineries françaises et un dépôt de carburant étaient hors service, les grévistes du syndicat CGT d’extrême gauche ayant rejeté une offre salariale du leader de l’industrie des hydrocarbures que d’autres syndicats ont acceptée.
Mais mercredi, la CGT a indiqué que la grève à la raffinerie de Donges dans l’ouest du pays était suspendue, ainsi que sur deux autres sites pétroliers en France, l’un dans le nord et l’autre dans le sud.
La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que la situation « continue de s’améliorer sensiblement ».
Les blocages se poursuivront sur les sites de Normandie et du Rhône.
La grève dans deux raffineries Esso-ExxonMobil a pris fin la semaine dernière, après un accord salarial entre la direction et les syndicats modérés qui représentent la majorité des travailleurs.
« Nous espérons que la direction entendra les revendications des grévistes afin de mettre un terme à ce conflit », a déclaré à l’AFP Benjamin Tange, du syndicat CGT.
La CGT avait annoncé mercredi matin avoir proposé un « protocole de sortie de conflit » à la direction de TotalEnergies.
Selon le syndicat, la proposition a été rejetée par la direction, une déclaration non confirmée par l’entreprise interrogée par l’AFP.
La proposition syndicale appelait à « des négociations sur l’emploi et l’investissement » ainsi que des garanties que ceux qui se mettaient en grève ne seraient pas punis.
La CGT – qui a lancé l’action syndicale il y a trois semaines – a fait pression pour une augmentation de salaire de 10% du personnel de TotalEnergies, rétroactive au début de cette année.
Il affirme que le groupe français peut plus que se le permettre, citant le bénéfice net de TotalEnergies de 5,7 milliards de dollars sur la période avril-juin alors que les prix de l’énergie ont grimpé en flèche avec la guerre en Ukraine, et son versement de milliards d’euros de dividendes aux actionnaires.
Mais la grève a contraint de nombreuses stations-service à fermer et a eu un effet d’entraînement sur tous les secteurs de l’économie.
Face aux pénuries de carburant, de nombreuses personnes ont commencé à annuler leurs vacances avant les prochaines vacances scolaires, ce qui a eu un impact sur la relance prévue du secteur touristique du pays.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré que le gouvernement « fait tout pour que les gens puissent partir en vacances sereinement ».
Quelque 20% des stations-service manquaient encore d’essence ou de diesel mercredi, selon le ministère de la Santé.
Pour tenter d’atténuer la pénurie, le gouvernement a utilisé des pouvoirs de réquisition pour forcer certains grévistes à retourner ouvrir des dépôts de carburant – une décision qui a exaspéré les syndicats mais qui a été confirmée par les tribunaux.
burs-rox/pvh
© 2022 AFP
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