Des tortues vertes font leur retour à La Réunion
Il y a seulement 20 ans, pas un seul œuf de tortue verte ne se trouvait à La Réunion, un département français d’outre-mer situé près de Maurice dans l’océan Indien. Les bébés tortues ont été éradiqués des plages au cours des trois siècles d’implantation humaine sur l’île. Cependant, grâce à des années de travaux de conservation, La Réunion est devenue un lieu hospitalier pour les espèces menacées.
De plus en plus de jeunes tortues, à la fois vertes et imbriquées, font leur retour dans le lagon de La Réunion, situé au cœur d’une réserve marine protégée. Si cet épanouissement de la biodiversité avait une affiche, ce serait Emma, une des deux tortues reproductrices de La Réunion et la plus fiable. Cette tortue de 150 kg a récemment donné naissance à sa sixième ronde d’œufs, qui mettent 52 jours à incuber puis un mois et demi à éclore.
À quoi ressemble la vie des tortues à La Réunion ?
Les tortues juvéniles viennent d’abord dans le lagon pour se nourrir, explique Rachel David, stagiaire à l’Observatoire des tortues marines de Kélonia à La Réunion. Une fois adultes, les animaux marins nagent plus loin pour se nourrir dans des eaux plus profondes, avant de retourner sur la plage où ils sont nés pour se reproduire. Les femelles pondront leurs œufs près de ces plages.
« C’est le cas, par exemple, de la tortue Emma, qui vient pondre sur une plage de l’ouest de La Réunion, une plage qui reste secrète, évidemment, pour protéger Emma et ses futurs enfants », précise-t-elle.
Bien que l’observatoire des tortues marines de Kélonia essaie de donner une chance aux créatures herbivores, il y a encore beaucoup d’obstacles dans la vie d’une tortue verte. Emma elle-même a été heurtée par un bateau voyageant trop vite, s’enfuyant avec un morceau manquant de côte et d’os de coquillage au-dessus de ses reins. Cela aurait pu être une blessure mortelle.
« C’est vrai que les chances de survie sont comprises entre 1 sur 100 et 1 sur 1 000 », précise Stéphane Ciccione, directeur de l’observatoire. « Mais ces taux de survie existent depuis 110 millions d’années et les tortues n’ont pas disparu, donc ce n’est pas la cause de la réduction des populations de tortues. »
Se concentrer sur les causes anthropiques de la mortalité est une mission plus intéressante pour les défenseurs de l’environnement. La menace d’être poché car leur viande, leur coquille et leurs œufs sont maintenant éclipsés par les plastiques, les bateaux et l’urbanisation. « Et par contre, pour la prédation des jeunes tortues, on laisse faire la nature, en tout cas, la nature fait toujours mieux que nous, donc on lui laisse faire et on lui fait confiance », conclut Ciccione.
Regardez la vidéo ci-dessus pour voir les bébés tortues de La Réunion.
La réintroduction des tortues vertes contribue à la conservation des espèces menacées
La réintroduction des tortues vertes à La Réunion est un bon exemple de conservation d’espèces menacées. Les efforts de conservation menés par l’observatoire des tortues marines de Kélonia ont été couronnés de succès, permettant de remédier à la situation précaire des espèces animales. Pas seulement des tortues, mais aussi des oiseaux et des mammifères marins bénéficient des mesures de protection environnementale.
La Réunion est désormais un sanctuaire pour les espèces animales menacées, mais il reste encore beaucoup à faire pour aider ces créatures. Le changement climatique, les activités humaines, les pollutions et les catastrophes naturelles continuent de menacer les écosystèmes marins locaux. Les scientifiques, les défenseurs de l’environnement et les citoyens ont donc un rôle à jouer pour protéger la biodiversité marine de La Réunion.
Le rôle de l’observatoire des tortues marines de Kélonia
L’observatoire des tortues marines de Kélonia est un centre de recherche, de conservation et de sensibilisation qui travaille depuis plus de 16 ans à la protection des tortues de mer à La Réunion. L’observatoire étudie les tortues sur le littoral de l’île et dans les eaux environnantes, en utilisant des technologies modernes telles que la télémétrie et les balises pour suivre les mouvements des animaux.
Le centre est ouvert aux visiteurs toute l’année, proposant des expositions sur les tortues et organise des sorties à la découverte de ces animaux dans leur milieu naturel. L’observatoire travaille également avec les communautés locales pour sensibiliser les gens aux problèmes environnementaux et encourage les bons comportements pour réduire l’impact sur les écosystèmes marins.
Conclusion
La réintroduction des tortues vertes à La Réunion est un exemple de conservation réussie des espèces menacées. Les efforts de conservation de l’observatoire des tortues marines de Kélonia ont permis de remédier à la situation précaire des espèces animales. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour protéger la biodiversité marine de l’île face aux menaces du changement climatique, des activités humaines, des pollutions et des catastrophes naturelles. Les scientifiques, les défenseurs de l’environnement et les citoyens ont un rôle clé à jouer pour assurer la survie de ces espèces animales menacées.
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