Les Libanais expriment leur colère dans les rues face à l’effondrement économique grandissant.

Manifestation à Beyrouth contre la détérioration de la situation économique

Des centaines de personnes, principalement des retraités des forces de sécurité, se sont rassemblées près des bâtiments gouvernementaux de Beyrouth pour protester contre la détérioration des conditions économiques. Les officiers libanais ont dispersé la foule en tirant des gaz lacrymogènes. Les manifestants étaient mécontents de la détérioration de la valeur des pensions d’État versées en monnaie locale. Depuis 2019, la livre libanaise a perdu plus de 98% de sa valeur par rapport au dollar américain, la situation se détériorant encore ces dernières semaines. La livre a atteint son plus bas niveau en mars 2023, se vendant à plus de 143 000 livres pour un dollar, alors qu’elle est officiellement de 15 000 livres pour un dollar.

Une crise économique majeure

Le Liban est dans sa quatrième année de crise économique, qui a ses racines dans des décennies de corruption et de mauvaise gestion par une classe politique qui dirige le pays depuis la fin des années 1975-1990 guerre civile. Des experts estiment que l’élite politique et commerciale ne veut pas résoudre la crise car cela impliquera des réformes économiques et structurelles et la lutte contre la corruption. Cette crise a entraîné la fermeture d’écoles et laissé les familles incapables de se nourrir et de payer le carburant ou d’autres besoins de base. L’électricité subventionnée par le gouvernement est pratiquement indisponible.

Patrick Mardini, directeur de l’Institut libanais d’études de marché, a déclaré que la principale raison de la dévaluation de la monnaie est l’impression massive de livre libanaise qui est injectée dans le système. Au début de la crise, il y avait environ 4 billions de livres libanaises en circulation ; aujourd’hui, nous sommes environ à 70 000 milliards. La situation est aggravée par un manque de confiance dans la banque centrale et dans l’ensemble du système bancaire.

Des exigences en matière de salaire

Les manifestants ont également réclamé un meilleur salaire. Des soldats à la retraite et des déposants ont eu un accès limité à leur épargne après que les banques locales ont imposé des contrôles informels des capitaux au milieu de la crise financière. Des pierres ont été lancées sur les officiers protégeant le siège du gouvernement, et les manifestants ont tenté à plusieurs reprises de franchir la clôture. Plusieurs personnes ont dû faire face à des problèmes respiratoires causés par les gaz lacrymogènes.

Conclusion

La manifestation de protestation à Beyrouth est due à la crise économique majeure que traverse le pays. Les manifestants sont mécontents de la valeur de la livre libanaise qui a considérablement chuté depuis 2019. Ils exigent également une meilleure rémunération de la part de leur gouvernement ainsi qu’un accès plus libre à leur épargne. Le Liban est dans sa quatrième année de crise économique, qui a des racines dans des décennies de corruption et de mauvaise gestion par l’élite politique et commerciale du pays. Les experts estiment que pour résoudre la crise, les réformes économiques et structurelles doivent être effectuées et la corruption doit être combattue par les politiciens libanais.

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