Les libéraux allemands favorisent l’augmentation du prix de l’essence plutôt que l’interdiction de la combustion

Le parti politique allemand FDP propose une solution pour lutter contre le carbone du transport routier en augmentant le prix de l’essence et du diesel. Le parti suggère une tarification nationale du carbone qui restituera l’argent aux citoyens via un paiement direct par habitant. Cette proposition intervient alors que les émissions de transport en Allemagne n’ont pas encore atteint l’objectif climatique de l’UE, comme l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules à moteur à combustion à partir de 2035. La proposition du FDP utilise un système national d’échange de quotas d’émission pour les bâtiments et le transport routier à partir de 2024 jusqu’à ce qu’un système européen similaire soit mis en place en 2027.

Une tarification nationale du carbone pour lutter contre les émissions du transport routier

Le parti libéral allemand FDP s’oppose actuellement à l’élimination progressive des moteurs à combustion interne dans l’UE pour les voitures, mais propose une solution pour lutter contre le carbone du transport routier. Le FDP, qui fait partie de la coalition au pouvoir en Allemagne, veut augmenter le prix de l’essence et du diesel en utilisant un système national d’échange de quotas d’émissions pour les bâtiments et le transport routier à partir de 2024.

La proposition verrait le prix actuel du carbone pour les bâtiments et le transport routier, actuellement fixé à 30 € par tonne de CO2, être déterminé par les forces du marché à partir de 2024. Les experts estiment que les prix de l’essence et du diesel devraient augmenter immédiatement si la proposition est mise en œuvre, en raison de l’écart existant dans les réductions d’émissions dans les secteurs des transports et du bâtiment. Un prix du carbone de 100 € équivaudrait à un supplément de prix de 28 centimes par litre d’essence et de 31 centimes par litre de diesel.

Des ONG environnementales estiment que la proposition du FDP ne tient pas suffisamment compte des éventuelles conséquences sociales et qu’une tarification flottante n’est pas appropriée. Les citoyens ayant une empreinte carbone plus faible recevront plus d’argent qu’ils n’ont à payer en plus, tandis que ceux qui ont de fortes émissions de carbone paieront plus qu’ils ne récupèrent.

Une proposition lancée pour initier un débat sur les mesures de tarification du carbone

Bien qu’il soit difficile de prédire la réussite de la proposition du FDP, elle a lancé une discussion urgente sur les mesures de tarification du carbone. Les politiciens et la population doivent être prêts à résister à un choc des prix du CO2, selon Christian Flachsland, professeur de développement durable à la Hertie School de Berlin. La proposition devrait amener les décideurs à se préparer à des scénarios de prix plus élevés en fonction de mesures supplémentaires et des développements technologiques.

Cette discussion est particulièrement urgente, car les pays de l’UE doivent se préparer à la mise en place de l’ETS2 à partir de 2027, un système avec des prix flottants. Bien que l’accord conclu entre les institutions de l’UE prévoie une mesure de réduction des prix si un prix du carbone de 45 € est dépassé, cela ne garantit pas nécessairement que les prix n’augmenteront pas davantage. Les pays de l’UE devront mettre en place des mesures pour indemniser les citoyens vulnérables pour l’augmentation des prix du carbone.

En conclusion, la proposition du FDP pour une tarification nationale du carbone peut avoir des conséquences sociales importantes. Toutefois, elle a lancé une discussion urgente sur les mesures de tarification du carbone nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE.

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