Les manifestations reprennent en France au milieu de la colère contre la réforme de l’âge de la retraite de Macron

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© Reuters. Le feu émerge alors que les gens assistent à une manifestation sur la place de la Concorde pour protester contre l’utilisation par le gouvernement français de l’article 49.3, une clause spéciale de la Constitution française, pour faire adopter le projet de loi sur la réforme des retraites par l’Assemblée nationale sans vote b

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Par Dominique Vidalon

PARIS (Reuters) – Les grèves dans les raffineries se sont poursuivies en France samedi et de nouvelles manifestations ont eu lieu dans tout le pays au milieu de la colère contre le gouvernement qui a imposé une augmentation de l’âge de la retraite sans vote parlementaire.

L’agitation croissante, combinée aux ordures qui s’accumulent dans les rues de Paris après que les éboueurs se sont joints à l’action, a laissé le président Emmanuel Macron avec le plus grave défi à son autorité depuis les soi-disant « Gilets Jaunes » (Gilets jaunes) manifestations de décembre 2018.

Quelque 37% du personnel opérationnel des raffineries et dépôts de TotalEnergies – sur des sites tels que Feyzin dans le sud-est de la France et la Normandie dans le nord – étaient en grève samedi, a déclaré un porte-parole de l’entreprise.

Pendant ce temps, les grèves roulantes se poursuivaient sur les chemins de fer.

La police anti-émeute a affronté des manifestants vendredi soir à Paris alors qu’une manifestation a eu lieu sur la place de la Concorde de la capitale, près du bâtiment du parlement de l’Assemblée nationale, entraînant 61 arrestations.

Cela a conduit la préfecture de Paris à interdire samedi les rassemblements sur la place de la Concorde et les Champs-Elysées à proximité.

Un autre rassemblement était cependant prévu plus tard samedi sur la place d’Italie dans le sud de Paris.

Ailleurs dans la capitale française, un groupe d’étudiants et de militants du collectif « Révolution Permanente » a brièvement envahi le centre commercial du Forum des Halles, brandissant des banderoles appelant à la grève générale et criant « Paris debout, debout », vidéos sur les réseaux sociaux montré.

La télévision BFM a également diffusé des images de manifestations en cours dans des villes comme Compiègne au nord, Nantes à l’ouest et Marseille au sud.

« Il n’y a pas de place pour la violence. Il faut respecter la démocratie parlementaire », a déclaré à la radio Sud le ministre de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot.

Une large alliance des principaux syndicats français a déclaré qu’elle continuerait à se mobiliser pour tenter de forcer un demi-tour sur les changements. Une journée d’action syndicale à l’échelle nationale est prévue jeudi.

Alors que huit jours de manifestations nationales depuis la mi-janvier et de nombreuses actions syndicales locales ont jusqu’à présent été largement pacifiques, les troubles des trois derniers jours rappellent les manifestations des gilets jaunes qui ont éclaté fin 2018 à cause des prix élevés du carburant, et qui forcé Macron à faire demi-tour sur une taxe carbone.

La refonte de Macron relève l’âge de la retraite de deux ans à 64 ans, ce qui, selon le gouvernement, est essentiel pour garantir que le système ne s’effondre pas.

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