Les pays auront plus de temps pour réduire leur dette dans le cadre du plan temporaire de la Commission


La Commission européenne accordera aux pays une plus grande flexibilité dans la manière dont ils réduisent la dette publique, dans le cadre d’une solution provisoire en attendant un accord à plus long terme sur les règles de l’UE en matière de dépenses publiques.

Les règles ont été suspendues pendant la pandémie de Covid, mais cette suspension doit expirer en 2024. Jusqu’à présent, les gouvernements ne savaient pas si le bloc reviendrait aux anciennes règles en attendant la conclusion des négociations sur les réformes à plus long terme, qui viennent à peine de commencer.

Mais l’exécutif de l’UE établira un nouveau régime temporaire mercredi et il reflétera son approche proposée pour les changements plus permanents, donnant aux pays plus de temps pour réduire leur endettement excessif, selon le projet d’orientation vu par POLITICO.

L’annonce est urgente car les gouvernements doivent soumettre des projets de plans budgétaires au printemps.

En outre, la Commission ne déclenchera pas cette année un processus qui pourrait entraîner des sanctions financières pour les pays qui enfreignent les règles, mais dit qu’elle le fera en 2024, selon le projet d’orientations.

« Le cadre budgétaire de l’UE est actuellement dans une phase de transition : un retour à la pleine mise en œuvre des règles du cadre existant ne tiendrait pas compte de la nouvelle réalité post-pandémique », indique le projet d’orientation.

Alors que des négociations inachevées signifient que « le cadre juridique actuel continue de s’appliquer », la Commission indique qu' »un certain nombre d’adaptations seraient nécessaires ».

Le projet d’orientations pour 2024 intègre « les éléments des orientations de la réforme de la Commission qui sont conformes à l’esprit du cadre existant ».

Les règles de dépenses de l’UE, connues sous le nom de Pacte de stabilité et de croissance, visent à maintenir les dépenses publiques annuelles à moins de 3 % du PIB et la dette publique à moins de 60 % du PIB.

Alerte spoil

Les pays seront invités à soumettre des plans budgétaires triennaux en avril – dans le cadre d’un exercice régulier de suivi par la Commission – visant à garantir le respect du seuil de déficit annuel de 3%, ainsi que « des réductions plausibles et continues de la dette, ou pour la dette doit être maintenue à des niveaux prudents, à moyen terme », indiquent les orientations.

Cela correspond à la proposition de passer de l’exigence actuelle de réduire l’excès de dette de 5 % par an à des trajectoires de dette descendantes sur plusieurs années, comme l’a suggéré la Commission en novembre.

Les pays devraient également indiquer comment leurs réformes et investissements prévus « contribuent à la viabilité budgétaire et à une croissance durable et inclusive » – ​​un élément emprunté au fonds de relance de l’UE pour les réformes – ainsi que la manière dont ils prévoient de supprimer progressivement les mesures de soutien énergétique coûteuses maintenant que les prix de l’énergie ont baissé.

Au printemps, la Commission donnera à chaque pays un objectif de dépenses pour 2024 conforme à ses propres plans. Si les objectifs proposés par les pays ne sont « pas suffisamment ambitieux », la Commission proposera un objectif de dépenses adapté au profil de la dette d’un pays et « conforme aux critères définis dans son orientation de réforme ».

La Commission exclut également de déclencher un processus de sanctions contre les pays qui enfreignent les règles budgétaires de l’UE cette année.

« Compte tenu de l’incertitude toujours élevée entourant les perspectives macroéconomiques et budgétaires à ce stade, la Commission considère qu’une décision sur l’opportunité de placer les États membres sous la [Excessive Deficit Procedure] ne devrait pas être pris ce printemps », ont indiqué les directives.

Mais il a ajouté qu’il « proposera » de lancer des sanctions l’année prochaine « sur la base des données de résultat pour 2023 ».

Et maintenant?

Parallèlement, la Commission a déclaré qu’elle présenterait des propositions juridiques officielles à la suite d’une réunion des ministres des finances à la mi-mars, au cours de laquelle les pays de l’UE sont censés s’entendre sur la voie à suivre pour réformer les règles de dépenses, et après que les dirigeants de l’UE auront donné leur approbation à leur fin. sommet de mars.

Le projet de conclusions du Conseil, vu par POLITICO et destiné à être approuvé par les ministres des finances de l’UE, montre un soutien général à l’approche de la Commission. Mais des divisions essentielles subsistent, notamment sur la rapidité avec laquelle la dette devrait diminuer dans les pays de l’UE très endettés et sur la sévérité des sanctions.

Après que la Commission aura fait ses propositions formelles, les négociations avec le Conseil et le Parlement européen commenceront, dans l’espoir de les conclure avant les élections européennes du printemps 2024.

« Il sera crucial de parvenir à un accord sur le futur cadre de gouvernance économique le plus rapidement possible pour mettre en place un système remanié fondé sur des règles et offrir une certitude à toutes les parties prenantes, y compris les marchés financiers », a écrit la Commission dans son projet d’orientations.

Mais les orientations qui seront publiées mercredi ressemblent à une répétition générale de la réforme elle-même.





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