Les Serbes de souche érigent davantage de barrages routiers alors que les tensions montent au Kosovo

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Le Kosovo a exigé la suppression des barrières érigées par les manifestants serbes tandis que la Serbie a mis son armée en état d’alerte maximale.

Les Serbes de souche ont érigé davantage de barrages routiers dans le nord du Kosovo et ont défié les demandes de suppression des barrières mises en place plus tôt, un jour après que la Serbie a placé ses troupes près de la frontière à un niveau élevé de préparation au combat.

Les nouvelles barrières, formées de camions chargés, ont été installées aux premières heures de mardi dans la ville de Mitrovica. La ville est divisée entre les Serbes du Kosovo et les Albanais de souche, qui représentent la majorité au Kosovo dans son ensemble.

C’est la première fois depuis qu’une crise dans la région a éclaté début décembre que les Serbes bloquent les rues de l’une des principales villes. Jusqu’à présent, des barricades avaient été érigées sur les routes menant à la frontière entre le Kosovo et la Serbie.

« Des groupes criminels continuent de bloquer la liberté de mouvement en dressant des barricades toute la nuit dans le nord du pays. Selon les informations officielles, deux barricades supplémentaires avec des véhicules lourds ont été érigées », indique un communiqué de la police, cité par l’agence de presse Anadolu.

Les autorités kosovares auraient également empêché le patriarche serbe Porfirije d’entrer dans le pays depuis la Serbie voisine avant les célébrations de Noël orthodoxes le 7 janvier, selon la police.

Le patriarche serbe Porfirije a déclaré que le Kosovo « a fermé la porte de sa maison », ajoutant: « Je prie Dieu qu’il ouvre le cœur de ceux qui l’ont fermée et que l’amour de Noël et de la naissance du Sauveur touche les esprits et les conscience de tous. »

Les développements de mardi sont survenus après que le président serbe Aleksandar Vucic a ordonné lundi à l’armée et à la police serbes d’être mises en état d’alerte maximale en réponse aux derniers événements dans la région.

Vucic a affirmé que Pristina se préparait à « attaquer » les zones ethniques serbes du nord du Kosovo et à supprimer par la force plusieurs des barrages routiers que les Serbes ont commencé à ériger il y a 18 jours pour protester contre l’arrestation d’un ancien policier serbe du Kosovo.

Des policiers kosovars patrouillent dans une zone du nord de Mitrovica [File: Florion Goga/Reuters]

Le Premier ministre serbe, Ana Brnabic, a refusé mardi de commenter les allégations selon lesquelles la Serbie aurait envoyé des hommes armés au Kosovo pour tenir les barricades.

Le gouvernement du Kosovo n’a pas encore répondu aux allégations de Vucic, mais a précédemment accusé le dirigeant serbe de tenter de semer le trouble et de déclencher des incidents qui pourraient servir de prétexte à une intervention armée dans l’ancienne province serbe.

Pendant ce temps, Pristina a demandé aux soldats de la paix dirigés par l’OTAN (la Force du Kosovo ou KFOR) stationnés dans le pays de retirer les barricades érigées par les Serbes de souche et a laissé entendre que ses propres forces le feraient si la KFOR n’agissait pas.

Environ 4 000 soldats de la paix dirigés par l’OTAN sont stationnés au Kosovo depuis la guerre de 1999 qui s’est terminée par la perte de contrôle du territoire par Belgrade.

Tensions latentes dans les Balkans

La dernière fureur a éclaté le 10 décembre, lorsque les Serbes ont érigé plusieurs barrages routiers et échangé des coups de feu avec la police après l’arrestation d’un ancien policier serbe pour avoir prétendument agressé des policiers en service lors d’une précédente manifestation.

Les Serbes de souche exigent la libération de l’officier arrêté et ont d’autres demandes avant de retirer les barricades.

Cela vient après des problèmes antérieurs sur la question des plaques d’immatriculation des voitures. Le Kosovo souhaite depuis des années que les Serbes de souche du nord remplacent leurs plaques d’immatriculation serbes par celles émises par Pristina, dans le cadre de la volonté du gouvernement d’affirmer son autorité sur son territoire.

Les maires ethniques serbes des municipalités du nord, ainsi que des juges locaux et environ 600 policiers, ont démissionné le mois dernier en signe de protestation après que le gouvernement du Kosovo a finalement décidé que les plaques d’immatriculation émises par les Serbes devaient être remplacées par celles émises par Pristina.

Des policiers serbes ont retiré leur uniforme dans la ville de Zvecan, au Kosovo.
Des policiers serbes retirent leurs uniformes dans la ville de Zvecan [File: Bojan Slavkovic/AP]

Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 mais reste le foyer d’une minorité serbe dans le nord, qui est soutenue par Belgrade.

La déclaration d’indépendance est intervenue 10 ans après une guerre entre les combattants albanais de souche et les forces serbes qui a tué 13 000 personnes, principalement des Albanais de souche.

La guerre s’est terminée par une intervention de l’OTAN qui a chassé les troupes serbes du Kosovo d’aujourd’hui.

La Serbie, soutenue par ses alliés la Russie et la Chine, ne reconnaît pas le statut d’État de son ancienne province, mais la plupart des pays occidentaux le font, y compris les États-Unis.

Environ 50 000 Serbes de souche qui y vivent refusent de reconnaître l’autorité de Pristina et se considèrent toujours comme faisant partie de la Serbie.

Belgrade accuse Pristina de bafouer les droits de la minorité serbe.

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