Les trésors de la Grèce entre tourisme et conservation

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Athènes (AFP) – Avec 18 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont l’Acropole, confrontés à une nouvelle poussée touristique, les experts demandent qu’un « équilibre délicat » soit trouvé entre la protection des grands monuments antiques de la Grèce et la poursuite du développement.

Pour marquer le 50e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO, une conférence internationale s’ouvre jeudi à Delphes sous le thème « des temps difficiles renforçant la résilience et la durabilité ».

Plus de la moitié des sites grecs du patrimoine mondial datent de l’Antiquité, comme le Parthénon d’Athènes, le temple d’Apollon, Olympie et le sanctuaire de Delphes lui-même.

Mais des sites byzantins et moyenâgeux figurent également sur la liste de l’UNESCO, dont la grotte de l’Apocalypse à Patmos, la cité médiévale de Rhodes et le mont Athos, l’enclave monastique qui interdit les femmes.

Ils bénéficient tous d’une « protection renforcée », a déclaré à l’AFP la ministre de la Culture Lina Mendoni.

« De toute évidence, le nombre déjà élevé de visiteurs a augmenté », a-t-elle ajouté.

Les sites du patrimoine mondial jouissent d’une position privilégiée par rapport aux autres monuments grecs, même s’ils sont également soumis à une protection législative stricte.

Les sites de l’UNESCO « attirent plus facilement les financements européens pour leur conservation », a déclaré Antonia Zervaki, professeure adjointe de relations internationales à l’université d’Athènes.

« La croissance est la priorité »

En août, au plus fort de la saison estivale, Mendoni et le ministre du Tourisme Vassilis Kikilias se sont vantés que l’Acropole accueillait 16 000 touristes par jour, bien plus que l’année précédente.

Les neuf premiers mois de 2022 ont vu les arrivées de touristes étrangers plus que doubler par rapport à l’année précédente.

Cela a déclenché un débat sur la menace du sur-tourisme.

Tournant une page sur la crise économique de la dernière décennie et la pandémie de Covid-19, Athènes a placé le développement du tourisme comme principal moteur économique et en tête de ses priorités, une décision critiquée par les experts.

« La crise grecque a exacerbé le déclin du modèle scientifique… au profit de la croissance, qui est aujourd’hui plus que jamais une priorité », a déclaré Yannis Theocharis, archéologue au ministère de la Culture, ajoutant qu’elle n’aide pas au développement durable. .

Le vice-président de l’Union des archéologues grecs a déploré que « de nombreux monuments aient été dégradés » par les travaux d’aménagement.

« Les entrepreneurs s’impliquent dans la restauration pour des raisons financières », plutôt que culturelles, a-t-il dit.

L’Acropole était au centre de la controverse il y a deux ans lorsque le gouvernement grec a décidé qu’un ascenseur et une rampe en béton étaient « nécessaires » pour améliorer l’accès des personnes handicapées.

Le Saint Monastère de Daphni à Athènes Angelos TzortzinisAFP

Cela a conduit certains archéologues à condamner une approche trop technologique qui « altère esthétiquement un monument », bien que les deux innovations aient été construites.

‘Défis majeurs’

« L’accueil et la gestion des visiteurs posent des défis majeurs », a déclaré à l’AFP le directeur du Centre du patrimoine mondial, Lazare Eloundou Assomo, lors de la conférence de Delphes.

« La Grèce fait un réel effort pour prendre en compte les enjeux du sur-tourisme, avec des résultats tangibles », a-t-il ajouté.

La billetterie électronique et d’autres systèmes de gestion ont été mis en place pour faire face au nombre de visiteurs sur des sites tels que l’Acropole, a-t-il déclaré.

Pour Antonia Zervaki, « tout n’est pas noir ou blanc. Conservation et exploitation sont dans une lutte constante pour trouver un juste équilibre ».

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