Tesla annonce une première baisse de ses ventes depuis 2011, prévoyant une diminution de 1,1 % en 2024. Face à une concurrence croissante, notamment en Chine, et à des innovations stagnantes, l’entreprise réduit les prix, ce qui impacte sa rentabilité. Alors qu’Elon Musk envisage une transition vers une entreprise technologique, les investisseurs restent prudents malgré une capitalisation boursière de 1,2 trillion de dollars. Tesla fait face à des défis dans le secteur des taxis autonomes, où d’autres entreprises prennent de l’avance.
Tesla, autrefois en pleine ascension, annonce pour la première fois une légère baisse de ses ventes, remettant en question son statut de leader dans le secteur automobile.
Une Baisse Historique des Ventes
La dernière fois que Tesla a enregistré une diminution de ses ventes remonte à 2011, une époque où le constructeur californien vendait des voitures de sport électriques futuristes. À l’époque, ses ventes étaient passées de 1306 à 1129 unités. Depuis lors, sous la direction d’Elon Musk, l’entreprise a connu une croissance phénoménale, atteignant désormais des niveaux de ventes plus de 1000 fois supérieurs. Pour 2024, Tesla prévoit une baisse de 1,1 % de ses ventes, avec un total de 1,79 million de voitures, marquant une première depuis 2011. Cette situation place Tesla à un carrefour, suscitant des opinions divergentes sur son avenir.
Un Avenir Incertain Face à la Concurrence
Les experts de l’industrie automobile estiment que l’objectif de croissance de 20 à 30 % fixé par Tesla pourrait être hors de portée, même d’ici 2025. La stratégie de croissance qui a porté ses fruits ces dernières années semble atteindre ses limites. D’un autre côté, ses concurrents, notamment en Chine, continuent d’innover en lançant de nouveaux modèles de voitures électriques chaque année, tandis que le dernier modèle de Tesla, à l’exception du Cybertruck, date de 2020.
Pour compenser cette baisse de ventes, Tesla a procédé à des réductions de prix importantes et a mis en place des promotions attractives, comme l’électricité gratuite dans ses stations de recharge. Cependant, cela a entraîné une chute du prix moyen des véhicules Tesla, atteignant son plus bas niveau depuis quatre ans, ce qui pourrait nuire à sa rentabilité, pourtant supérieure à celle de ses concurrents.
En ce qui concerne les nouveaux modèles, les analystes ne s’attendent pas à des lancements marquants pour l’année à venir. Tesla envisage plutôt de proposer un modèle plus abordable pour capter de nouveaux segments de marché, le plaçant sur un terrain de jeu plus concurrentiel aux côtés de marques comme Honda et Ford. Toutefois, les marges bénéficiaires sur ces véhicules budget seront considérablement plus faibles que celles des modèles de luxe qui ont fait la renommée de la marque.
Pour les investisseurs, le cours des actions de Tesla reste très élevé, même après une récente chute liée à la baisse des ventes. Actuellement, la capitalisation boursière de Tesla s’élève à plus de 1,2 trillion de dollars, soit environ quatre fois celle de Toyota, le deuxième constructeur automobile le plus précieux au monde.
Elon Musk, tout en annonçant 2024 comme une ‘année de transition’, envisage un avenir où Tesla ne serait pas seulement un constructeur automobile, mais également une entreprise technologique innovante, axée sur la robotique et l’intelligence artificielle. L’analyste Dan Ives prévoit que d’ici 2025, la valeur de l’entreprise pourrait encore augmenter pour dépasser les 2 trillions de dollars, en grande partie grâce à des projets comme une flotte de taxis autonomes.
Aujourd’hui, bien qu’un prototype de ‘Cybercab’ ait été présenté, aucune date de lancement n’est encore confirmée. Pendant ce temps, certains concurrents, aux États-Unis comme en Chine, ont déjà lancé des services de taxis autonomes, laissant Tesla rattraper son retard dans cette nouvelle ère de mobilité.