La conférence de presse avec Roger Brennwald, directeur des Swiss Indoors, souligne l’importance de ce tournoi de tennis en Suisse, dont le budget atteint 17,5 millions de francs. Bien que des talents émergents comme Giovanni Mpetshi Perricard soient mis en avant, l’ombre de Roger Federer demeure omniprésente. Brennwald évoque des défis croissants face à la concurrence, notamment de la part de Vienne, tout en regrettant une relation tendue avec Federer, qui a tenté de s’impliquer davantage dans l’événement.
La conférence de presse tenue par le directeur du tournoi Roger Brennwald, juste avant la finale, fait partie intégrante des Swiss Indoors. Cet événement représente un pilier du calendrier sportif suisse, avec un budget de 17,5 millions de francs, en faisant le tournoi le plus lucratif parmi les 21 compétitions de l’association Swiss Top Sport.
Brennwald, âgé de 78 ans, a lancé le tournoi en 1970, dans une halle à Muttenz. Le premier vainqueur était l’Allemand Klaus Berger, qui a reçu une montre-bracelet comme récompense. Cette année, Giovanni Mpetshi Perricard, un jeune homme de 21 ans classé 50e mondial, remportera 446 045 euros. Peu de gens l’avaient envisagé comme un concurrent sérieux à Bâle.
Le nom de Perricard se distingue sur la liste des vainqueurs de Bâle, où figurent des figures emblématiques comme Federer, Novak Djokovic, Pete Sampras et Boris Becker. Bâle peut se vanter d’avoir déjà accueilli tous les numéros un mondiaux au bord du Rhin, à l’exception de John Newcombe et de l’actuel numéro un, Jannik Sinner.
Bien que Newcombe ait pris sa retraite depuis longtemps, Brennwald garde un œil sur Sinner. L’Italien, géré par Lawrence Frankopan, collaborateur de Stan Wawrinka, aurait dû participer à l’événement cette année, mais il était engagé à Vienne, où il était le champion en titre. Un accord tacite existe entre Bâle et Vienne pour ne pas voler les champions les uns aux autres. Bien que Sinner ait manqué Bâle, il a récemment participé à un tournoi en Arabie Saoudite.
Vienne dépasse Bâle
Le tournoi très généreux en Arabie Saoudite, avec d’importants prix et une raquette en or offerte à Rafael Nadal, provoque des tensions parmi les organisateurs. Tandis que Brennwald reste discret sur le sujet, son homologue viennois, Herwig Straka, soutient que les joueurs ne sont pas des employés du circuit et qu’ils doivent avoir la liberté de choisir leurs compétitions. « L’intérêt pour le tennis est grand, et c’est une bonne chose. Nous faisons de notre mieux pour attirer des joueurs en augmentant les primes, » indique Straka.
Straka, qui représente le tournoi au conseil d’administration de l’ATP, affirme que Riyad ambitionne d’accueillir un Masters 1000, le plus haut niveau de tournoi. « Nous avons la compétition sur place, mais il existe déjà des événements qui souhaitent se développer, » précise-t-il.
Vienne a longtemps été le rival direct de Bâle. Autrefois, la seule présence de Federer à Bâle suffisait à maintenir Vienne à distance. Aujourd’hui, la situation a changé. Cette année, la 54e place est le seuil d’entrée pour Bâle, tandis qu’il est de 50e à Vienne. Ce n’est qu’une coïncidence, mais la compétition à Vienne est maintenant plus élevée, avec cinq joueurs du top 10 inscrits, en comparaison aux deux de Bâle, où le Britannique Jack Draper, 18e mondial, a triomphé.
Brennwald, bien que réticent à faire des comparaisons, est conscient de l’évolution. Avant la finale des Swiss Indoors, il a révélé qu’il ressentait le besoin de « s’habiller chaudement » à la vue des joueurs présents à Vienne. « Nous avons investi dans des joueurs comme jamais auparavant, mais nous avons rapidement atteint nos limites financières, » confie-t-il.
Une relation tendue avec Roger Federer
Selon Brennwald, le niveau du tennis masculin est exceptionnel. « Nous ne pouvons plus évaluer la qualité d’un tournoi uniquement par le nombre de joueurs du top 10 présents, même si nous avons parfois évalué ainsi. » Il souligne que la stratégie de Bâle a toujours été de soutenir l’émergence de jeunes talents qui prospèrent souvent peu après leur apparition.
Le nombre de spectateurs à la halle Saint-Jacques prouve encore l’attrait du tournoi. Avec 63 206 visiteurs, les Swiss Indoors semblent s’épanouir même sans Federer. Bien que l’on ressente toujours son empreinte, il n’y a pas eu de joueur dont l’impact soit aussi considérable que celui de Federer. Le