La nomination de Darren Beattie comme sous-secrétaire d’État pour la diplomatie publique suscite des controverses, étant donné son passé de rédacteur pour Trump et ses positions sur des sujets sensibles, notamment le traitement des Ouïghours en Chine. Beattie, ancien rédacteur en chef de Revolver News, a été critiqué pour ses propos et ses théories du complot. Les réactions sont vives, avec des questions sur l’impact de ses convictions sur la politique étrangère américaine et la dynamique avec le secrétaire d’État Marco Rubio.
La récente désignation par le président Donald Trump d’un individu pour un rôle clé au sein du Département d’État a provoqué une onde de choc au sein de la sphère politique américaine.
Importance de la nomination
Darren Beattie a été choisi comme sous-secrétaire d’État pour la diplomatie publique et les affaires publiques, une fonction essentielle pour diffuser le message du gouvernement américain à l’international et promouvoir les valeurs américaines à l’étranger. Ancien rédacteur de discours pour Trump durant son premier mandat, Beattie a été licencié en 2018 après des révélations sur sa participation à une conférence associée aux nationalistes blancs.
Depuis ce licenciement, Beattie a alimenté la controverse en tant que rédacteur en chef de Revolver News, un site d’extrême droite, où il a été accusé de relayer des allégations de fraude électorale et diverses théories du complot. De plus, il a minimisé la répression du Parti communiste chinois envers les Ouïghours dans la région du Xinjiang, une position diamétralement opposée à celle de son supérieur, le secrétaire d’État Marco Rubio.
Points clés à retenir
Le 1er mars 2021, sur X, Beattie a affirmé : « Les Chinois ne sont pas génocidaires. Ils s’opposent simplement à la suprématie ouïghoure. » Plus récemment, le 3 octobre 2024, il a déclaré : « L’Amérique traite les blancs ruraux bien pire que la Chine ne traite les Ouïghours. » Ses publications sur la plateforme avant le 7 novembre ont disparu sans explication.
Les accusations portées contre la Chine indiquent qu’elle détiendrait plus d’un million d’Ouïghours dans des camps de rééducation, impliquant des pratiques telles que le travail forcé et la torture. Le gouvernement chinois rejette ces allégations, affirmant que ces camps visent à lutter contre l’extrémisme religieux.
Le tweet de Beattie est survenu peu après que le Département d’État, alors sous la direction de Mike Pompeo, ait qualifié le traitement des Ouïghours par la Chine de « génocide. »
Marco Rubio, sénateur de Floride, a été sanctionné par Pékin pour ses critiques concernant la situation au Xinjiang et pour avoir soutenu un projet de loi visant à punir les responsables chinois impliqués dans cette répression.
Réactions publiques
‘Le personnel est la politique’, a déclaré un commentateur, soulignant que la nomination de Beattie pourrait en effet offrir une tribune au Parti communiste chinois au sein du Département d’État. Un autre observateur a dénoncé cette nomination comme un rêve devenu réalité pour Pékin, avertissant que l’Amérique doit gagner dans cette nouvelle guerre froide plutôt que de se soumettre.
Reinhard Butikofer, homme politique allemand, a exprimé sur X : ‘Quelle influence Marco Rubio aura-t-il sur la politique étrangère américaine s’il doit accepter une nomination comme celle de Darren J. Beattie ?’
Josh Rogin, chroniqueur pour The Washington Post, a également réagi sur X : ‘Le sénateur Marco Rubio s’est opposé au génocide ouïghour. Son nouveau chef de la diplomatie publique par intérim est un négationniste du génocide. Rubio dirige-t-il réellement son propre Département d’État ? Cela ne semble pas être le cas jusqu’à présent.’
À quoi s’attendre ensuite
Il demeure incertain de quelle manière les convictions de Beattie affecteront la politique étrangère américaine et sa collaboration avec Rubio. De plus, la nature permanente de sa nomination reste floue et nécessiterait une approbation du Sénat. Un représentant du Département d’État a décliné de commenter la situation.