L’Irak respectera les engagements de réduction de production de l’Opep+, confirme le ministre du Pétrole

L’Irak s’engage à respecter ses réductions de production conformément à la politique de l’Opep+

L’Irak, le deuxième plus grand producteur de l’Opep+, s’engage à respecter ses réductions de production de pétrole de 220 000 barils par jour pour soutenir les prix et resserrer l’offre mondiale de pétrole, conformément à la politique de l’Opep+. Le pays est prêt à augmenter sa production si cela est exigé par l’alliance. Le ministre du Pétrole irakien, Hayan Abdel-Ghani, a récemment déclaré à Reuters lors d’une conférence à Bagdad que certaines compagnies pétrolières opérant dans le sud avaient été obligées de réduire leur production pour se conformer aux taux convenus par l’Opep+. Les revenus pétroliers représentent 90 % des dépenses publiques de l’Irak, ce qui en fait un élément clé de son économie.

Les accords de l’Irak pour renforcer son approvisionnement énergétique

L’Irak recherche une collaboration internationale pour renforcer son approvisionnement énergétique en pétrole et en gaz. Le mois dernier, la société énergétique de Sharjah, Crescent Petroleum, a signé trois accords de 20 ans pour développer des gisements de pétrole et de gaz en Irak. L’Irak a également signé des accords avec deux sociétés chinoises axées sur l’exploration gazière.

L’Opep+ prolonge ses réductions de production de pétrole existantes jusqu’à la fin de 2023

Lors de sa dernière réunion, l’alliance Opep+ de 23 pays producteurs de pétrole a convenu de prolonger ses réductions de production de pétrole existantes de 2 millions de barils par jour jusqu’à la fin de 2023. Cette décision était le dernier effort du groupe pour soutenir les prix alors qu’un ralentissement économique potentiel pèse lourdement sur les perspectives de la demande de carburant. L’Opep+ a convenu au printemps de 2020 de réduire cumulativement la production de brut d’un record de 9,7 millions de barils par jour en réponse à la chute des prix du pétrole induite par le coronavirus. L’alliance a ensuite progressivement dénoué les coupes au cours des deux dernières années.

Les prévisions de croissance de la demande chinoise de pétrole ont été relevées

Mardi, l’Opep a relevé ses prévisions de croissance de la demande chinoise de pétrole suite à l’assouplissement des mesures Covid-19. Cependant, l’alliance s’en est tenue à son estimation de la demande mondiale de 2,3 millions de barils par jour, citant un ralentissement économique potentiel en Europe et dans les Amériques. Bien que la demande de pétrole brut devrait augmenter « fortement » cette année grâce à la demande chinoise et à un rebond des voyages aériens, le marché est actuellement en excédent car les barils de brut russes sont réacheminés vers de nouvelles destinations, a déclaré l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport.

Les prévisions du FMI pour l’Irak

La reprise économique de l’Irak est soutenue par la hausse des prix du pétrole, mais elle reste vulnérable aux chocs de la volatilité du marché, a déclaré le Fonds monétaire international dans un rapport le mois dernier. Selon le fonds basé à Washington, la production de pétrole devrait atteindre 4,6 millions de barils par jour en 2023, contre 4,4 millions de barils par jour l’année dernière. Les exportations de pétrole devraient atteindre 3,9 millions de barils par jour cette année et atteindre 4 millions de barils par jour en 2024. Les exportations moyennes de l’Irak en 2022 étaient d’environ 3,6 millions de barils par jour, avec un prix moyen de 96,90 dollars le baril.

Conclusion

L’Irak est résolu à respecter sa part dans l’alliance Opep+ et à maintenir ses réductions de production de pétrole pour soutenir les prix et resserrer l’offre mondiale de pétrole. Le pays cherche également à renforcer son approvisionnement énergétique en pétrole et en gaz en collaborant avec des sociétés étrangères. Le marché pétrolier, quant à lui, se rétablit grâce à une augmentation de la demande chinoise et à un rebond des voyages aériens, mais les barils de brut russes réacheminés vers de nouvelles destinations ont conduit à un excédent sur le marché. L’Irak, comme de nombreux autres pays producteurs de pétrole, reste vulnérable aux chocs de la volatilité du marché.

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