L’Iran propose trois lieux pour une réunion diplomatique avec l’Arabie saoudite
L’Iran et l’Arabie saoudite ont annoncé en mars un accord visant à renouer leur relation diplomatique, rompue depuis 2016. Suite à cet accord, le ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amirabdollahian, a proposé trois lieux pour une rencontre avec son homologue saoudien. Les médias d’État ont rapporté que les deux ministres se rencontreraient bientôt et que les délégations entameraient les mesures nécessaires pour rouvrir les ambassades.
Cet accord est le fruit de plusieurs années de négociations menées à Bagdad et en Chine, comme l’a rappelé M. Amirabdollahian. Cinq cycles de négociations ont été organisés à Bagdad et confirmés en 2021 par le président irakien de l’époque, Barham Salih.
L’Arabie saoudite a affirmé, depuis, être intéressée par des investissements en Iran. Le ministre des Finances saoudien, Mohammed Al Jadaan, a déclaré que « de nombreuses opportunités pour les investissements saoudiens en Iran existent, tant que les termes de tout accord seraient respectés ».
L’Iran, quant à lui, souhaite renforcer ses liens avec d’autres pays, dont Bahreïn. M. Amirabdollahian a déclaré espérer que « certains obstacles qui existent entre Téhéran et Manama seront levés ». Un accord préliminaire a été signé entre les délégations techniques des deux parties.
De plus, l’Iran a récemment renforcé sa coopération avec Bagdad, en signant un accord pour renforcer la sécurité des frontières entre ces deux pays. L’Iran a pris pour cible des groupes kurdes iraniens en exil, affirmant qu’ils fomentaient des troubles chez eux.
Pour l’instant, la date et le lieu exact de la rencontre entre les deux ministres n’ont pas été rendus publics.
L’Iran souhaite réparer ses relations avec l’Égypte
En parallèle de ses efforts pour renouer ses liens avec l’Arabie saoudite, l’Iran a également exprimé son désir de réparer ses relations avec l’Égypte. Là encore, cela s’inscrit dans une stratégie de politique étrangère équilibrée.
Il est important de rappeler que les relations entre l’Iran et l’Égypte se sont détériorées après la révolution égyptienne en 2011 et le renversement du président Hosni Moubarak. L’Iran a exprimé son soutien au mouvement de protestation contre Moubarak, ce qui a provoqué la colère des dirigeants égyptiens.
Cependant, depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi en 2014, les relations entre les deux pays ont commencé à s’améliorer. En 2015, l’Égypte a voté en faveur de l’accord nucléaire iranien, malgré les objections de l’Arabie saoudite.
Aujourd’hui, l’Iran espère renforcer sa relation avec l’Égypte, surtout à la suite de la normalisation de ses liens avec l’Arabie saoudite.
L’Iran souhaite également renforcer sa relation avec Bahreïn
L’Iran et Bahreïn ont également des relations tendues depuis 2011, où les États membres du Conseil de coopération du Golfe ont accusé l’Iran d’interférer dans les affaires intérieures de Bahreïn. Cependant, depuis l’annonce de l’accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite, l’Iran a déclaré vouloir renforcer ses liens avec Bahreïn.
En outre, l’Iran a déclaré espérer que les obstacles entre Téhéran et Manama seront levés, laissant entrevoir une possible normalisation de leur relation diplomatique. Un accord préliminaire a été signé entre les délégations techniques des deux pays.
En conclusion, l’Iran exprime clairement sa volonté de renforcer ses relations diplomatiques avec plusieurs pays de la région. Avec l’Arabie saoudite, l’Iran cherche à renouer des relations diplomatiques qui se sont détériorées après l’exécution d’un religieux chiite et les attaques contre les installations diplomatiques saoudiennes en Iran en 2016. Avec l’Égypte et Bahreïn, l’Iran souhaite réparer ses relations dans le cadre d’une stratégie de politique étrangère équilibrée. Le futur de ces relations reste incertain, mais ces signes de rapprochement sont de bon augure.
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