L’Iran condamne un ressortissant franco-irlandais à plus de six ans de prison


L’Iran a emprisonné un citoyen franco-irlandais jusqu’à six ans et demi, a déclaré sa famille, ajoutant que sa vie était en danger en raison de problèmes de santé.

Bernard Phelan, consultant en voyages à Paris et originaire du comté de Tipperary, en Irlande, a été arrêté à Mashhad, dans le nord-est du pays, en octobre.

M. Phelan, 64 ans, est accusé d’avoir transmis des informations à un État ennemi, une accusation qu’il nie, a indiqué mardi sa famille dans un communiqué.

Lors d’une première audience le 20 février, où il n’a été autorisé à être accompagné que d’un avocat commis d’office, il a été condamné à trois ans et demi, avec une déduction pour raison de santé et son âge.

Mais une deuxième audience le 26 février a abouti à une augmentation de la peine à six ans et demi.

« La santé de Bernard est très préoccupante et sa vie est en danger », indique le communiqué de la famille.

S’adressant aux médias irlandais, la sœur de Bernard, Caroline Masse, a également appelé le gouvernement à ne pas rouvrir l’ambassade à Téhéran en raison du traitement réservé à son frère.

Intervenant sur RTE Matin Irlandeelle a exhorté le gouvernement de Dublin à « pousser cela plus loin ».

« Bernard est malade maintenant et il est sous surveillance. Le temps presse », a-t-elle déclaré.

« Nous dirions comment pouvons-nous normaliser toute communication avec l’Iran alors qu’ils ont enfermé un citoyen irlandais innocent dans l’une de leurs prisons.

« Nous encourageons l’Irlande à suspendre les plans de toute ambassade jusqu’à ce que Bernard soit libéré. »

La famille a également révélé que le père de M. Phelan, Vincent, âgé de 97 ans, craignait de ne plus jamais revoir son fils unique.

La France a exigé que les autorités locales lui fournissent des soins médicaux d’urgence en raison d’une maladie cardiaque.

Un représentant du ministère irlandais des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement était extrêmement préoccupé par l’affaire, en particulier compte tenu de la mauvaise santé de M. Phelan.

Les autorités judiciaires iraniennes et le ministère français des Affaires étrangères n’ont fait aucun commentaire dans l’immédiat.

La condamnation de M. Phelan intervient quelques jours après qu’un deuxième ressortissant français, Benjamin Brière, détenu depuis mai 2020 après avoir été condamné à huit ans, a été innocenté de toutes les charges et condamné à être libéré de prison.

Cependant, il est depuis resté en détention sans qu’aucune raison ne soit donnée pour justifier sa détention.

Ces dernières années, l’élite des gardiens de la révolution iraniens a arrêté des dizaines de binationaux et d’étrangers, principalement pour des accusations liées à l’espionnage et à la sécurité.

Des groupes de défense des droits ont accusé l’Iran d’essayer d’obtenir des concessions d’autres pays par le biais de telles arrestations. L’Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, nie avoir fait des prisonniers pour obtenir un effet de levier diplomatique.

Mis à jour: 08 mars 2023, 22h36





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