L’Iran ferme un institut français pour protester contre les caricatures de Charlie Hebdo


L’Iran a annoncé jeudi la fermeture d’un institut de recherche français à Téhéran pour protester contre les caricatures du chef suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei publiées dans l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

« Le ministère met fin aux activités de l’Institut français de recherche en Iran dans un premier temps », a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant qu’il « revoirait les liens culturels avec la France ».

L’Institut français de recherche en Iran, affilié au ministère français des Affaires étrangères, est un institut d’histoire et d’archéologie fondé en 1983. Après avoir été fermé pendant de nombreuses années, il a été rouvert lorsque Hassan Rohani est devenu président iranien dans un mouvement considéré comme un signe de réchauffement. relations bilatérales.

Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué jeudi qu’il n’avait pas été officiellement informé de la fermeture de l’institut français, tout en soulignant que ces annonces « seraient regrettables si elles étaient confirmées », a rapporté l’AFP.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait prévenu mercredi que Paris avait choisi « la mauvaise voie » en autorisant la publication des caricatures du guide suprême iranien, les qualifiant d' »insultantes ». L’ambassadeur de France à Téhéran Nicolas Roche a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères.

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a réagi aux propos d’Amir-Abdollahian en en disant que « la mauvaise politique est celle suivie par l’Iran ».

Les caricatures, publiées dans le cadre d’un concours lancé par Charlie Hebdo le mois dernier, étaient destinées à rendre hommage aux femmes iraniennes qui sont descendues dans la rue depuis la mort de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue, a déclaré mardi le directeur de la publication de Charlie Hebdo. à la radio française.

La date de publication des caricatures est intervenue dans la semaine de l’anniversaire des attentats de janvier 2015 contre la rédaction parisienne de Charlie Hebdo, dans lesquels 12 personnes ont trouvé la mort. Le journal avait été ciblé pour avoir publié des caricatures controversées du prophète Mahomet.

Cette histoire a été mise à jour avec une réponse du ministère français des Affaires étrangères.





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