L’Italie édulcore son plan de promotion des paiements en espèces après les critiques de l’UE

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© Reuters. PHOTO DE FICHIER: Un homme utilise de l’argent pour payer des articles lors de ses achats à Milan, Italie, le 2 octobre 2020. REUTERS / Flavio Lo Scalzo

ROME (Reuters) – L’Italie va abandonner une partie de ses plans visant à faciliter les paiements en espèces pour les biens et services après les critiques des autorités de l’Union européenne, a déclaré dimanche le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti.

Dans son projet de budget 2023, le gouvernement avait proposé de modifier le système actuel dans lequel les vendeurs risquent des amendes s’ils refusent d’accepter les paiements par carte, en déclarant qu’aucune pénalité ne serait imposée pour les transactions inférieures à 60 euros (63,49 $).

Cette décision a suscité des critiques de la part de la Commission européenne, qui a déclaré qu’elle n’était pas conforme aux recommandations précédentes de l’UE à l’Italie de renforcer la conformité fiscale, et Giorgetti a déclaré dimanche au Parlement que le gouvernement avait fait marche arrière.

« Nous avons l’intention d’éliminer la mesure sur les points de vente », a-t-il déclaré lors d’un témoignage sur le budget, ajoutant qu’une sorte de mesures compensatoires pourraient être introduites pour aider les commerçants à payer les commissions sur les transactions par carte.

« J’espère qu’il y aura une réflexion plus approfondie au niveau européen », a-t-il ajouté.

Les critiques affirment que les paiements en espèces encouragent les fraudeurs fiscaux dans un pays où environ 100 milliards d’euros d’impôts et de cotisations sociales sont éludés chaque année, selon les données du Trésor.

Les amendes actuelles, qui s’élèvent à 30 euros plus 4% de la valeur de la transaction, étaient l’une des conditions d’une tranche de 21 milliards d’euros du fonds de relance post-COVID de l’UE que Rome a obtenu au premier semestre de cette an.

Malgré les derniers développements, la Première ministre Giorgia Meloni, qui a pris ses fonctions en octobre, continue d’être plus indulgente envers l’argent que ses prédécesseurs.

Son premier budget, qui doit être approuvé par le Parlement avant la fin de l’année, relève le plafond des paiements en espèces à 5 000 euros à partir de l’année prochaine, contre un plafond précédent de 1 000 euros.

(1 $ = 0,9450 euros)

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