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Rome (AFP) – Les autorités italiennes ont arrêté un navire de sauvetage de migrants dirigé par Médecins sans frontières (MSF) pour avoir prétendument enfreint les nouvelles règles gouvernementales sur les missions de sauvetage en Méditerranée, a annoncé vendredi l’organisation caritative.
Le navire Geo Barents a été saisi jeudi soir pendant 20 jours et sera condamné à une amende comprise entre 2 000 euros (2 100 dollars) et 10 000 euros (10 590 dollars), a déclaré le porte-parole de MSF, Maurizio Debanne.
L’organisme de bienfaisance a déclaré qu’il avait été accusé de ne pas avoir partagé d’informations, y compris les informations de l’enregistreur de données de voyage (VDR) sur la position et le mouvement du navire, ce qu’il dit n’avoir jamais été invité à partager auparavant.
Debanne a lié la détention du navire, qui se trouve en Sicile, à un nouveau décret introduit par le gouvernement du Premier ministre Giorgia Meloni.
Meloni, le chef du parti d’extrême droite Frères d’Italie, a pris ses fonctions en octobre après avoir promis de réduire le nombre de migrants débarquant en Italie.
Le nouveau décret, qui a été converti en loi par le Parlement jeudi, oblige les navires caritatifs à n’effectuer qu’un seul sauvetage à la fois.
Les critiques disent que cela augmente le risque de décès en Méditerranée centrale, qui est la traversée la plus périlleuse au monde.
« Il est inacceptable d’être puni pour avoir sauvé des vies », a déclaré MSF, ajoutant qu’il envisageait une éventuelle contestation judiciaire.
La saisie et l’amende font suite à une plainte déposée par l’autorité portuaire d’Ancône, où Geo Barents a amené 48 migrants secourus le 17 février.
La position géographique de l’Italie en fait une destination de choix pour les demandeurs d’asile traversant l’Afrique du Nord vers l’Europe, et Rome se plaint depuis longtemps du nombre d’arrivées.
Plus de 14 000 migrants ont débarqué en Italie depuis le début de l’année, selon le ministère de l’Intérieur, contre un peu plus de 5 300 à la même période l’an dernier et 4 300 en 2021.
Les organismes de bienfaisance ne sauvent qu’un petit pourcentage de ceux qui sont ramenés à terre, la plupart étant sauvés par des navires des garde-côtes ou de la marine.
Mais le gouvernement accuse les navires caritatifs d’agir comme un facteur d’attraction et d’encourager les trafiquants d’êtres humains.
© 2023 AFP
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