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ROME — La première ministre italienne en attente, Giorgia Meloni, a réagi avec fureur après que la ministre française des Affaires européennes, Laurence Boone, ait déclaré qu’après l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement italien, la France surveillerait l’état de droit en Italie.
Dans une interview au journal italien la Repubblica, Boone a déclaré : « Nous voulons travailler avec Rome mais nous surveillerons le respect des droits et libertés » et « nous porterons une attention particulière au respect des valeurs et de l’État de droit. L’UE a déjà montré qu’elle est vigilante envers d’autres pays comme la Hongrie et la Pologne.
Meloni, qui devrait être nommée Premier ministre de l’Italie après que sa coalition de droite a remporté 44 % des voix lors des élections du 25 septembre, a qualifié ces commentaires de « menace inacceptable d’ingérence dans un État souverain ».
Meloni a écrit sur Facebook vendredi: «Je veux espérer que, comme cela arrive souvent, la presse de gauche a déformé les véritables déclarations faites par des responsables gouvernementaux étrangers, et j’espère que le gouvernement français démentira immédiatement ces propos, qui ressemblent trop à un menace inacceptable d’ingérence contre un État souverain et membre de l’Union européenne.
Meloni était également en colère contre les commentaires après l’élection de la semaine dernière de la Première ministre française Élisabeth Borne, qui a déclaré: « Je ne commente pas le choix démocratique du peuple italien » mais en même temps la France doit être attentive « à certaines valeurs telles que que les droits de l’homme et le droit à l’avortement.
Les relations entre la France et l’Italie se sont resserrées sous le mandat de Mario Draghi, lui et Emmanuel Macron signant un partenariat stratégique et s’associant pour proposer des réformes des règles budgétaires européennes.
Mais dans une interview au Figaro avant les élections, Meloni a laissé entendre que son gouvernement pourrait bouleverser cette relation et elle a l’intention de faire passer l’Italie en premier.
Elle a déclaré : « Nous voulons une Italie qui compte plus, dans une Europe plus équilibrée que celle que nous avons connue ces dernières années. L’Italie doit pouvoir défendre ses intérêts en Europe, comme le font la France et l’Allemagne.
L’ambassade de France à Rome n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
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