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Les États membres de l’ONU ont ouvert lundi 20 février deux semaines de négociations visant à parvenir enfin à un traité destiné à protéger et à préserver de vastes zones des océans du monde.
Après plus de 15 ans de pourparlers formels et informels, ce sera la troisième fois en moins d’un an que les négociateurs convergent vers New York dans ce qui, encore une fois, est censé être un tour final et concluant.
Mais à la veille des pourparlers, qui se poursuivront jusqu’au 3 mars, un optimisme prudent semble s’installer, encouragé par un accord historique conclu à Montréal en décembre lors de la conférence de l’ONU COP15 sur la biodiversité.
Les pays se sont alors engagés à protéger 30% des terres et des mers du monde d’ici 2030 – un défi presque impossible s’il n’inclut pas la haute mer, dont seulement 1% environ est désormais protégé.
« Nous sommes optimistes que l’accord sur la biodiversité COP15 fournira le coup de pouce nécessaire aux gouvernements pour faire passer cet important accord », a déclaré Pepe Clarke, responsable des pratiques océaniques pour WWF International, dans un communiqué de presse.
La haute mer commence à la frontière des zones économiques exclusives des pays, qui s’étendent jusqu’à 200 milles marins, soit 370 kilomètres, des côtes. Ils ne relèvent donc de la juridiction d’aucun pays.
Alors que la haute mer comprend plus de 60 % des océans du monde et près de la moitié de la surface de la planète, elle a longtemps attiré beaucoup moins d’attention que les eaux côtières et quelques espèces emblématiques.
Mais sans frontières en mer, il n’y a « qu’un seul océan, et un océan en bonne santé signifie une planète en bonne santé », a déclaré à l’AFP Nathalie Rey de la High Seas Alliance. Son groupe comprend environ 40 ONG.
Les écosystèmes océaniques, menacés par le changement climatique, la pollution et la surpêche, créent la moitié de l’oxygène que nous respirons et limitent le réchauffement climatique en absorbant une grande partie du dioxyde de carbone émis par les activités humaines.
‘Dernière chance’
Malgré l’optimisme de certains observateurs et les pourparlers informels qui ont eu lieu depuis la dernière session formelle en août, les défenseurs des océans avertissent que l’échec est toujours possible.
« S’ils échouent à nouveau, je pense que cela remet vraiment en cause le processus lui-même », a déclaré à l’AFP Liz Karan de Pew Charitable Trusts.
Laura Meller de Greenpeace Nordic a averti que « nous sommes déjà dans le temps supplémentaire ».
« Ces pourparlers sont une dernière chance de livrer. Les gouvernements ne doivent pas échouer.
Le projet de traité, plein de clauses entre parenthèses et d’options multiples, reflète la longue liste de questions litigieuses encore sur la table.
Bien que le principe de la création d’aires marines protégées soit au cœur du mandat, les délégations restent divisées sur la manière exacte dont ces zones sanctuaires seraient établies.
Il n’y a pas non plus d’accord sur la manière d’évaluer l’impact environnemental d’activités telles que l’exploitation minière en haute mer.
Et le débat se poursuit sur la manière de répartir les bénéfices éventuels de la collecte – par les fabricants pharmaceutiques, chimiques ou cosmétiques, par exemple – des substances marines nouvellement découvertes.
Les pays en développement, qui n’ont pas les moyens de se payer des recherches coûteuses, disent craindre d’être laissés pour compte alors que d’autres font des gains exceptionnels.
Et lors de la session d’août, des observateurs ont accusé les pays riches, notamment les Etats membres de l’Union européenne, de n’avoir fait qu’un geste de dernière minute dans ce sens.
Au nom des défenseurs des océans du monde entier, l’actrice et militante Jane Fonda prévoit de présenter lundi à la présidente de la conférence, Rena Lee, une pétition signée par cinq millions de personnes appelant à un traité « fort ».
Compte tenu de la complexité et de la vaste portée d’un traité et de la nécessité de travailler avec d’autres agences ayant une autorité variable dans certaines parties de l’océan, un langage fort est vital, disent-ils.
Car même d’un commun accord, ajoutent-ils, le diable est dans les détails.
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