L’opposition béninoise obtient le feu vert pour les élections législatives

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Lagos (AFP) – L’opposition béninoise, affaiblie par les arrestations et l’exil de ses leaders, a été autorisée à participer aux élections législatives de janvier, quatre ans après avoir été exclue du dernier scrutin.

Les autorités électorales ont autorisé sept partis politiques, dont trois se réclamant de l’opposition, à participer au scrutin du 8 janvier pour les députés.

Élu en 2016, puis réélu en 2021, le président béninois Patrice Talon a lancé des réformes politiques et économiques tous azimuts pour mettre son pays ouest-africain sur la voie du développement.

Mais son programme de modernisation s’est aussi accompagné d’une importante érosion de la démocratie, selon l’opposition, avec ses dirigeants poursuivis, emprisonnés ou exilés.

Parmi les partis d’opposition qui ont reçu le feu vert figurent les démocrates, qui ont réussi à obtenir samedi une décision de dernière minute de la Cour constitutionnelle, permettant à ses candidats de se présenter.

« La Cour constitutionnelle a voulu épargner au Bénin un nouveau drame en acceptant que notre parti puisse enfin aller aux élections », a déclaré Gandonou Eudes, un militant des démocrates.

Les élections législatives de 2019 se sont soldées par des affrontements qui ont fait plusieurs morts, après que l’opposition a été interdite et que les forces de sécurité ont violemment réprimé ses partisans qui sont descendus dans la rue dans le centre du pays.

Seuls les deux partis politiques soutenant Talon ont été autorisés à participer.

En 2021, les principaux dirigeants de l’opposition n’ont pas non plus participé au scrutin présidentiel qui a réélu Talon, provoquant de nouvelles manifestations dans les bastions de l’opposition.

Deux des principaux opposants au président sont toujours en prison, condamnés à de lourdes peines.

Reckya Madougou a été condamné à 20 ans de prison pour « terrorisme », tandis que Joël Aivo – un universitaire – a été condamné à 10 ans de prison pour « association de malfaiteurs contre l’autorité de l’Etat » en décembre 2021.

« Nous avons essayé de nous présenter aux urnes en 2019, 2020, 2021 – impossible », a déclaré le chef du parti démocrate Eric Houndete, lors d’un meeting cette semaine dans la capitale Porto-Novo.

Maintenant, « notre heure est venue », a-t-il dit.

« Vous avez la possibilité de choisir, d’éviter d’avoir un parlement unicolore. »

Les Forces cauris pour un Bénin émergent ou parti FCBE et le Mouvement de libération populaire ou parti MPL sont les deux autres mouvements d’opposition qui prendront part.

Tous les trois chercheront à remporter autant de sièges que possible au parlement de 109 membres, qui est actuellement contrôlé par les partis pro-Talon.

« Si les élections législatives sont transparentes, les partis au pouvoir n’auront pas la tâche facile », a déclaré le politologue béninois Expedit Ologou.

Pour Marie Yaya, jeune militante démocrate et ancienne élève du leader de l’opposition Joel Aivo, l’élection ne doit pas faire « oublier le sort de ceux qui croupissent encore en prison ».

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