[ad_1]
Publié le:
Cotonou (AFP) – La principale opposition béninoise a rejeté jeudi les résultats des élections législatives de cette semaine, affirmant que l’achat de voix et la fraude avaient permis aux alliés du président Patrice Talon de remporter la majorité des sièges à l’Assemblée législative.
Le vote de dimanche a été un test clé pour le Bénin, où Talon a promu un programme de développement économique et politique, mais les critiques disent que son mandat a érodé une démocratie multipartite autrefois florissante.
Le Bloc républicain pro-Talon et les partis de l’Union progressiste pour le renouveau ont remporté ensemble 81 sièges au parlement de 109 membres, les démocrates de l’opposition remportant 28 sièges, selon les résultats préliminaires de mercredi.
Lors d’une conférence de presse jeudi matin, le chef du parti démocrate Eric Houndete a dénoncé le bourrage, le truquage et l’achat de votes « flagrants » des urnes par les deux partis pro-gouvernementaux, sans fournir de preuves immédiates.
« Le parti démocrate rejette ce résultat, qui ne reflète pas la volonté du peuple de faire de notre parti la première force politique de notre pays », a déclaré Houndete.
« Le décompte attribué aux partis siamois (les deux partis pro-Talon) n’a pu être atteint que grâce aux stratagèmes mis en place pour fausser le jeu démocratique. »
L’élection a marqué le retour de l’opposition au parlement dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, après une absence de quatre ans et pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Talon en 2016.
Les résultats définitifs devraient être rendus publics vendredi par la Commission électorale nationale (CENA).
Il n’y a pas eu de réaction immédiate de la CENA ou des deux partis pro-Talon.
Retour au parlement
En 2019, les partis d’opposition se sont effectivement vu interdire de participer à un scrutin législatif en raison de règles électorales plus strictes, ce qui a abouti à un parlement dominé par les partisans de Talon.
Le vote de dimanche a été entaché d’affrontements meurtriers dans un bastion de l’opposition, d’un taux de participation historiquement bas et d’une panne d’internet, des événements rares au Bénin.
La plupart des principaux opposants à Talon ont également été emprisonnés ou partis en exil après l’arrivée au pouvoir du magnat du coton.
Les démocrates espéraient obtenir des sièges en vue des élections présidentielles de 2026, lorsque les candidats auront besoin du soutien du législateur pour être enregistrés.
Le Parlement joue également un rôle dans la composition de la Cour constitutionnelle, qui supervise les décisions sur les litiges électoraux.
Son mandat se termine cette année et quatre nouveaux juges seront nommés par les législateurs tandis que trois sont choisis par le président.
Le parti démocrate a également déclaré qu’il proposerait une loi d’amnistie au parlement pour libérer les collègues emprisonnés et permettre le retour des exilés politiques.
En décembre 2021, Reckya Madougou a été condamné à 20 ans de prison pour terrorisme, tandis que Joel Aivo – un autre leader de l’opposition et universitaire – a été emprisonné pendant 10 ans pour complot présumé contre l’autorité de l’État.
Tous deux ont été condamnés par un tribunal spécial chargé du terrorisme et des crimes économiques, connu sous le nom de CRIET. Les critiques disent que le tribunal a été utilisé pour réprimer les opposants de Talon depuis que son gouvernement l’a créé en 2016.
Le vote législatif de dimanche a eu lieu alors que le Bénin et d’autres pays côtiers du golfe de Guinée, le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire, font face à une menace croissante de la violence djihadiste qui déborde de leurs frontières nord avec le Sahel.
© 2023 AFP
[ad_2]
Source link -33