Adoption de la nouvelle loi anti-gay en Ouganda : des peines sévères dont la prison à vie et la peine de mort
Le 4 mai 2021, le parlement ougandais a voté une nouvelle législation anti-gay radicale. Cette loi propose de nouvelles peines sévères pour les personnes ayant des relations homosexuelles et les personnes qui s’identifient même comme LGTBQ+. Elle inclut la prison à vie et la peine de mort.
Quels sont les changements dans cette nouvelle législation ?
Les législateurs ont modifié des parties importantes du projet de loi initial, tous sauf un se prononçant contre le projet de loi. Cette législation sera ensuite soumise au président Yoweri Museveni, qui peut choisir d’opposer son veto ou de le signer.
L’homosexualité est déjà illégale dans cette nation conservatrice d’Afrique de l’Est, mais il n’était pas immédiatement clair quelles nouvelles sanctions avaient été convenues. « Cette Chambre n’hésitera pas à restreindre tout droit dans la mesure où elle reconnaît, protège et sauvegarde la souveraineté de ce pays et la morale de ce pays », a déclaré la présidente du Parlement, Annet Anita Among.
La nouvelle législation prévue inclut :
– Une personne reconnue coupable d’avoir préparé ou trafiqué des enfants dans le but de les engager dans des activités homosexuelles encourt la prison à vie.
– Les individus ou les institutions qui soutiennent ou financent des activités ou des organisations de défense des droits des LGBT, ou qui publient, diffusent et distribuent du matériel médiatique et de la littérature pro-gay, risquent également d’être poursuivis et emprisonnés.
– Les groupes de médias, les journalistes et les éditeurs risquent des poursuites et des peines d’emprisonnement pour avoir publié, diffusé ou distribué tout contenu qui défend les droits des homosexuels ou « encourage l’homosexualité ».
– Les propriétaires risquent également d’être emprisonnés si leurs locaux sont utilisés comme « bordel » pour des actes homosexuels ou toute autre activité de défense des droits des minorités sexuelles.
Pourquoi le projet de loi a-t-il été proposé ?
Les députés qui défendent le projet de loi disent qu’il vise à protéger les enfants contre les abus, mais les militants des droits disent que le Parlement devrait introduire des lois qui protègent tous les enfants, indépendamment de leur identité ou de leur orientation sexuelle.
Les militants des droits ont également déclaré qu’ils craignaient que le projet de loi ne conduise à davantage d’attaques contre les homosexuels, qui sont déjà confrontés au chantage et aux menaces de les transformer en policiers s’ils ne paient pas.
Des réactions internationales :
La communauté internationale a condamné le projet de loi et le président Musevini devra en tenir compte s’il veut maintenir des liens étroits avec les donateurs et investisseurs occidentaux.
Les relations homosexuelles sont interdites dans une trentaine de pays africains, mais il s’agit de l’une des législations anti-gay les plus sévères du continent.
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