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Bruxelles (AFP) – L’UE a approuvé jeudi la Croatie comme le plus récent membre de la zone Schengen sans contrôle aux frontières à partir du mois prochain, mais l’Autriche et les Pays-Bas ont empêché la Roumanie et la Bulgarie de se joindre.
L’adhésion de la Croatie à partir du 1er janvier en fera le 27e membre de Schengen, qui comprendrait alors 23 des 27 pays de l’UE, plus la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l’Islande.
Le résultat a été une nouvelle amère pour la Bulgarie et la Roumanie, les deux nations les plus pauvres de l’UE, qui tentent depuis une décennie d’adhérer à Schengen et dont les candidatures étaient liées, contrairement à la Croatie.
Les décisions d’élargissement de Schengen doivent être prises à l’unanimité, mais l’Autriche a opposé son veto, craignant que l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen n’augmente les flux déjà élevés de demandeurs d’asile.
Les Pays-Bas étaient également déterminés à exclure la Bulgarie, ce qui a eu un impact sur la candidature jumelée de la Roumanie.
« Malgré la déception que nous verrons de la part de ces deux États membres, nous avons la ferme décision et la volonté de continuer » à entrer dans Schengen, a déclaré le ministre bulgare de l’Intérieur Ivan Demerdzhiev.
« Je suis également déçue » par le résultat pour la Bulgarie et la Roumanie, a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, aux journalistes.
Les deux nations « méritent d’être membres à part entière de Schengen » et de nouveaux efforts seront déployés pour les y faire entrer dans les deux prochaines années, a-t-elle ajouté.
Elle a félicité la Croatie pour son adhésion.
Traversées illégales
La police des frontières croate se dit prête à établir une liaison avec les autres pays Schengen à partir du 1er janvier, mais les préparatifs techniques signifient que l’aéroport du pays ne pourra suivre qu’à partir du 26 mars.
Avant la réunion de jeudi, le ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner, a déclaré qu’il appliquerait le veto de son pays à la Bulgarie et à la Roumanie.
« Je pense qu’il est faux qu’un système qui ne fonctionne pas dans de nombreux endroits soit élargi », a-t-il déclaré.
L’Autriche a enregistré « plus de 100 000 passages frontaliers illégaux cette année », a-t-il ajouté.
L’espace Schengen permet aux personnes voyageant entre ses pays membres de traverser généralement sans avoir à présenter de passeport, de carte d’identité ou de visa.
Les ministres de l’intérieur se méfient souvent de la façon dont il permet aux individus d’entrer dans d’autres pays de l’UE alors qu’ils n’en ont pas le droit.
Pourtant, il est souvent présenté comme un exemple du principe de liberté de circulation cher à l’UE et présente des avantages tangibles pour les pays participants, notamment en stimulant le tourisme.
La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a déclaré : « Je ne comprends pas encore le vote de mon collègue autrichien ».
Négociations avec le Royaume-Uni
La migration à travers l’Europe est une question politique brûlante.
Cela est également vrai pour la Grande-Bretagne, ancien membre de l’UE, qui, comme l’Irlande, membre de l’UE, n’a jamais fait partie de Schengen.
Le gouvernement conservateur britannique tente de réduire le nombre de demandeurs d’asile et de migrants irréguliers arrivant par petits bateaux depuis le continent.
Juste avant la réunion des ministres de l’UE, les ministres de l’Intérieur de Grande-Bretagne, de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et des Pays-Bas se sont réunis pour discuter de cette question.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré qu’ils avaient convenu de renforcer le partage d’informations sur les passeurs et la coopération des forces de l’ordre.
La Grande-Bretagne a accepté lors de ces pourparlers de mettre en place un accord de travail avec Frontex, l’agence frontalière de l’UE, « pour contenir la migration illégale », a déclaré son ministère de l’Intérieur.
L’UE est également aux prises avec un nouveau gouvernement de droite en Italie qui rejette les cargaisons de migrants secourus en Méditerranée.
L’Europe dans son ensemble a adopté une position plus dure contre la migration après un afflux massif de demandeurs d’asile en 2015-2016, lorsque des centaines de milliers de Syriens ont fui la guerre dans leur pays.
Mais les réformes exigées par les États de première ligne de l’UE recevant les flux – l’Italie, l’Espagne, Malte et la Grèce – sont au point mort.
Certains autres pays de l’UE, dont l’Autriche, les Pays-Bas, la Hongrie et la Pologne, hésitent à partager les tâches d’hébergement à une échelle systématique.
La Commission européenne a intensifié ses efforts pour que les pays d’origine des migrants en situation irrégulière reprennent leurs citoyens expulsés, en particulier ceux dont une forte proportion essaie d’entrer en Europe pour des raisons économiques plutôt que pour des persécutions.
© 2022 AFP
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