L’UE approuve un traitement préventif contre le virus infantile commun

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Paris (AFP)- L’Union européenne a approuvé un traitement préventif contre le virus très courant qui cause la bronchiolite thoracique chez les nourrissons, ont annoncé vendredi les sociétés qui ont développé le médicament.

Le feu vert de la Commission européenne intervient alors que plusieurs pays ont vu la recrudescence des cas de bronchiolite mettre la pression sur les hôpitaux.

La société pharmaceutique anglo-suédoise AstraZeneca et le français Sanofi ont déclaré que leur médicament approuvé, le nirsevimab, commercialisé sous le nom de Beyfortus, était le premier traitement pour prévenir les maladies graves dues au virus respiratoire syncytial (VRS) chez tous les nourrissons.

Le VRS infecte presque tous les enfants avant l’âge de deux ans, ont indiqué les entreprises. C’est la cause la plus fréquente de bronchiolite, une infection respiratoire qui est normalement bénigne mais qui, dans certains cas, peut rendre les nourrissons gravement malades.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un vaccin, le nirsevimab a un objectif similaire : offrir une protection contre le VRS en une seule injection.

Il s’agit d’un traitement par anticorps monoclonal, qui arme directement l’organisme pour lutter contre la maladie, plutôt qu’un vaccin qui déclenche les propres anticorps du système immunitaire.

« Aujourd’hui est un jour historique pour la prévention du VRS, alors que des décennies de recherche et développement se rejoignent dans la première approbation au monde d’une option largement protectrice contre la maladie à VRS », a déclaré Thomas Triomphe, vice-président exécutif de Sanofi pour les vaccins, dans un communiqué.

Le médicament ne sera pas disponible pour aider à lutter contre cette saison de bronchiolite dans l’hémisphère nord, qui a stimulé le taux d’hospitalisations pour la maladie le plus élevé depuis des années en France.

« Beyfortus sera disponible pour la prochaine saison – 2023 – de la bronchiolite », a déclaré Sanofi à l’AFP.

Un autre traitement préventif, également produit par AstraZeneca, existe déjà, mais il n’est conseillé que pour les enfants nés prématurément ou considérés à risque.

Bien qu’il n’y ait pas de vaccin contre le VRS actuellement disponible, plusieurs sont en cours de développement.

Plus tôt cette semaine, le géant pharmaceutique américain Pfizer a annoncé des résultats positifs pour son vaccin contre le VRS d’un essai de phase 3, ouvrant la voie à une future approbation.

Le vaccin de Pfizer était efficace à près de 82% pour prévenir les maladies graves dues au VRS au cours des trois premiers mois de la vie d’un bébé, selon l’essai.

Plus de 30 traitements préventifs – vaccins ou anticorps monoclonaux – sont en cours d’essais cliniques, selon une revue publiée dans la revue Lancet Infectious Disease en août.

« La prévention du VRS est à portée de main », ont résumé les auteurs, affirmant que le virus est la deuxième cause de mortalité infantile dans le monde, principalement dans les pays en développement.

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