L’UE en tant que négociateur européen sur les armes : une tâche ardue à venir.

Achats d’armes de l’UE pour l’Ukraine : défis économiques, logistiques et idéologiques

Bruxelles – L’ambition de l’Union européenne de se regrouper et d’acheter conjointement des armes pour aider l’Ukraine en guerre se heurte à une série de difficultés avant même que le plan ne se concrétise. Les dirigeants de l’UE espèrent signer cette semaine un plan de 2 milliards d’euros, qui permettra aux pays de récupérer de l’argent pour les munitions que l’Ukraine a tant besoin et de financer des achats conjoints pour continuer à approvisionner Kiev. Cependant, des obstacles significatifs doivent être surmontés, notamment des défis économiques, logistiques et idéologiques.

Les défis économiques

Le temps et l’argent sont deux défis économiques auxquels l’UE fait face alors qu’elle s’apprête à envoyer des armes à l’Ukraine. D’abord, la capacité de production de l’industrie de défense de l’UE prendra des mois pour se conformer aux besoins en temps de guerre de l’Ukraine. De plus, l’UE devra trouver des millions de plus pour stimuler la fabrication de l’industrie de la défense, ce qui sera difficile compte tenu de l’inflation élevée et des économies stagnantes en Europe.

Les défis logistiques

Un autre défi majeur est logistique. Les contrats d’armement négociés par l’UE doivent-ils aller exclusivement aux entreprises de l’UE, ou les pays doivent-ils pouvoir faire appel à des entreprises extérieures ? Qui dirigera les efforts ? Les agences de l’UE ou les pays eux-mêmes ? En outre, chaque pays doit d’abord déclarer combien de munitions il possède, des informations très sensibles que certains hésitent à partager.

Les défis idéologiques

Le plus gros problème peut être idéologique. L’UE cherche à intégrer la stratégie de défense de l’Europe, mais les pays deviennent nerveux à l’idée de donner plus de pouvoir à Bruxelles. Certains gouvernements nationaux veulent s’assurer qu’ils obtiennent leur équipement en premier et continuent de magasiner selon leurs priorités nationales. De plus, la question de savoir si les entreprises de défense de l’UE peuvent atteindre les quotas souhaités par l’UE reste une question ouverte.

Les décisions à prendre

Les ministres des affaires étrangères et de la défense se réuniront à Bruxelles pour examiner et éventuellement lancer le plan de l’UE. Dimanche, les ambassadeurs de l’UE ont trouvé un accord préliminaire pour fournir à Kiev 1 million d’obus de 155 millimètres au cours de l’année prochaine. Les dirigeants européens aborderont également cette question lors d’un sommet à Bruxelles plus tard dans la semaine.

L’UE explore les moyens d’augmenter la capacité de l’Europe à produire tous les types d’équipements militaires, ce qui nécessitera des investissements supplémentaires. La question demeure de savoir où l’UE trouvera l’argent pour stimuler la production à long terme. La crainte que l’UE ne surachète dans sa précipitation pour aider l’Ukraine est également une anxiété croissante.

En fin de compte, l’UE doit surmonter de nombreux obstacles pour parvenir à acheter conjointement des armes pour l’Europe. Les dirigeants européens doivent travailler ensemble pour surmonter ces obstacles afin que l’UE puisse devenir un négociateur sur les armes pour l’Europe.

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