L’universitaire irano-française Fariba Adelkhah libérée de prison en Iran


Fariba Adelkhah a été libérée de la tristement célèbre prison d’Evine, mais on ne sait pas dans quelles conditions elle a été libérée.

L’universitaire irano-française Fariba Adelkhah a été libérée de la tristement célèbre prison iranienne d’Evin, a annoncé le gouvernement français, mais les conditions de sa libération restent floues.

Adelkhah est en prison depuis que les autorités iraniennes l’ont arrêtée en 2019 lors d’une visite dans le pays. Elle fait partie des sept ressortissants français détenus en Iran, un facteur qui a dégradé les relations entre Paris et Téhéran ces derniers mois.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères vendredi a déclaré que la France « se félicitait » de la libération, ajoutant qu’elle avait été « injustement détenue » à la prison d’Evin à Téhéran.

« Il est essentiel que toutes les libertés de Mme Fariba Adelkhah soient restaurées, y compris son retour en France si elle le souhaite », a déclaré le ministère dans un communiqué.

« La France réitère sa demande que tous les ressortissants français détenus arbitrairement en Iran soient libérés immédiatement et sans conditions », ajoute le communiqué.

Une source proche d’Adelkhah, qui a demandé à ne pas être nommée, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’elle avait été libérée d’Evine, mais a ajouté qu’il n’était pas immédiatement clair si elle pourrait retourner en France.

Les autorités iraniennes ont condamné Adelkhah en 2020 à cinq ans de prison pour des accusations de sécurité nationale. Plus tard, ils l’ont assignée à résidence, mais en janvier, elle a été renvoyée en prison.

Chercheuse affiliée à la prestigieuse université Paris Sciences Po, Adelkhah a clamé son innocence, tandis que la France a qualifié son emprisonnement de « politiquement motivée » et a demandé à plusieurs reprises sa libération.

Ces dernières années, des membres de l’élite des gardiens de la révolution iraniens ont arrêté des dizaines de binationaux et d’étrangers, principalement pour des accusations liées à l’espionnage et à la sécurité.

Des groupes de défense des droits de l’homme ont accusé Téhéran d’essayer d’obtenir des concessions d’autres pays par de telles arrestations. L’Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, nie avoir fait des prisonniers pour obtenir un effet de levier diplomatique.

La libération d’Adelkhah est intervenue un jour après que l’Iran a libéré un total de sept femmes de la prison d’Evine.

Parmi eux figuraient la militante Saba Kordafshari, détenue depuis 2019 après avoir fait campagne contre le hijab obligatoire pour les femmes, et l’éminent photographe Alieh Motalebzadeh, dont le dernier séjour en prison a commencé en avril de l’année dernière.

Motalebzadeh a écrit sur Twitter qu’Adelkhah faisait partie d’une demi-douzaine d’autres prisonniers libérés vendredi. Une photo a également circulé sur les réseaux sociaux d’un Adelkhah souriant dans une voiture apparemment en train de sortir de prison.

L’Iran est secoué par des manifestations depuis septembre, à la suite du décès en détention de Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires strictes de la république islamique. La répression qui a suivi a limité les contacts diplomatiques entre l’Iran et l’Occident et les possibilités d’accord sur la libération des prisonniers.

Vendredi, l’Iran a également libéré Farhad Meysami, un médecin et militant des droits de l’homme qui refusait de se nourrir depuis plusieurs semaines en raison de la réponse des autorités aux manifestations, a déclaré son avocat. Des images de son corps émacié alors qu’il faisait une grève de la faim avaient suscité l’inquiétude de la communauté internationale.



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