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Paris (AFP)- Le président français Emmanuel Macron a appelé à des sanctions internationales contre les responsables iraniens en réponse à la répression du régime contre le mouvement de protestation qu’il a de nouveau qualifié de « révolution », dans une interview diffusée lundi.
Macron a provoqué la colère des responsables iraniens vendredi en accueillant quatre femmes éminentes qui ont fermement soutenu les deux mois de manifestations, qui sont devenues le plus grand défi pour la république islamique depuis l’éviction du shah en 1979.
« Je suis favorable à une réaction diplomatique forte et à des sanctions contre les personnalités du régime qui ont une responsabilité dans la répression de cette révolution », a déclaré Macron à la radio France Inter, dans un entretien enregistré après avoir rencontré les dissidents vendredi.
Selon l’organisation norvégienne Iran Human Rights, au moins 326 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors d’une répression des manifestations à l’échelle nationale.
Macron a qualifié la répression de « sans précédent ».
« Nous n’excluons aucune option », a-t-il déclaré, notant que le gouvernement iranien était déjà la cible de nombreuses sanctions.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne doivent discuter de nouvelles sanctions lundi à Bruxelles.
Macron a utilisé à plusieurs reprises le mot « révolution » pour décrire ce qui se passait en Iran.
« Ce sont les femmes qui ont lancé cette révolution », a-t-il dit, ajoutant : « Les petits-enfants de la révolution (islamique) font une révolution ».
« La chose la plus impressionnante dans ce mouvement, dans cette révolution, c’est qu’elle implique les jeunes femmes et hommes qui n’ont jamais rien connu d’autre que ce régime », a déclaré Macron.
« Ils disent : ‘Arrêtez. Je ne veux pas porter le voile. Je ne veux pas cet assujettissement.' »
Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié les commentaires de Macron après la rencontre avec les dissidents de « regrettables et honteux ».
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a quant à elle révélé ce week-end que sept ressortissants français étaient détenus en Iran.
Les militants avaient vivement critiqué la décision de Macron de rencontrer le président iranien Ebrahim Raisi en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, alors qu’il cherchait à relancer l’accord de 2015 sur la limitation du programme nucléaire iranien.
Dans son interview, Macron a déclaré qu’il maintiendrait le dialogue ouvert avec Raisi, mais a reconnu que la situation actuelle avait encore compliqué la voie vers un accord sur le nucléaire.
« La diplomatie, c’est parler avec des gens avec qui vous n’êtes pas d’accord et essayer de faire quelque chose d’utile », a déclaré Macron, arrivé lundi au sommet du G20 en Indonésie pour des entretiens avec les dirigeants mondiaux.
Mais il a déclaré que les chances de parvenir à un accord « avaient été rendues très fragiles par la situation intérieure en Iran et les exigences de l’Iran, qui sont très difficiles à réaliser ».
« Cette révolution a changé beaucoup de choses », a-t-il ajouté.
© 2022 AFP
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