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PARIS (AP) – Tout juste de retour du sommet de l’ONU sur le climat en Égypte, le président français Emmanuel Macron doit rencontrer mardi les chefs des industries les plus dommageables pour le climat du pays pour les inciter à réduire les émissions de gaz à effet de serre, dans un contexte de concurrence croissante des États-Unis et Chine.
La réunion au palais présidentiel de l’Elysée à Paris vise à accélérer la réduction des émissions de carbone – ce qui nécessite de nouvelles technologies et des investissements d’une valeur de milliards d’euros (dollars). Macron devrait fournir des détails sur les aides d’État potentielles pour aider les industries polluantes à agir.
Cette décision intervient un jour après que Macron a appelé les nations du monde à « continuer à agir » pour répondre à l’urgence climatique lors de la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte.
L’industrie représente environ 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre de la France. Une cinquantaine de sites industriels en France, qui représentent plus de la moitié de ces émissions, appartiennent à une trentaine de groupes français et internationaux, dont la direction a été convoquée à l’Elysée. Ils comprennent de grands producteurs de ciment, d’acier, d’aluminium et d’autres métaux et produits chimiques.
L’évolution du secteur est essentielle pour atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne de réduire d’au moins 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Pourtant, la transition vers de nouvelles technologies plus vertes est coûteuse et la France et l’Union européenne veulent éviter de voir les grandes industries quitter le continent et investir plutôt dans d’autres parties du monde, comme les États-Unis et la Chine, a déclaré l’Élysée.
Le défi est d’autant plus difficile que les industries souffrent déjà de la crise énergétique majeure aggravée par la guerre russe en Ukraine.
L’administration du président américain Joe Biden a adopté cet été un projet de loi prévoyant des milliards d’incitations climatiques, notamment destinées à réduire considérablement les coûts des énergies renouvelables dans les usines. Cette décision pourrait inciter d’autres pays à en faire plus, en particulier la Chine et l’Inde, les deux plus grands émetteurs de carbone avec les États-Unis.
La Chine, qui s’est fixé pour objectif à long terme de devenir neutre en carbone d’ici 2060, a lancé l’année dernière sa première bourse nationale du carbone dans le but de créer des incitations financières pour que les entreprises réduisent leurs émissions.
Parmi les personnes représentées à la réunion de mardi figurent les filiales françaises des plus grands groupes cimentiers mondiaux, Holcim – propriétaire de Lafarge France – et HeidelbergCement. Des cadres supérieurs des chimistes Solvay, Borealis, ExxonMobil Chemical France et Total Petrochemicals France seront également présents, ainsi que le sidérurgiste mondial ArcelorMittal.
Un responsable de la présidence française a déclaré que le fait que « toutes ces émissions soient générées sur un nombre relativement restreint de sites offre évidemment une perspective sur la capacité à les décarboner. Cela montre aussi à quel point la tâche est énorme.
L’objectif est d’avoir sur le sol français des industries capables de fabriquer des produits sans carbone ou au moins de réduire drastiquement les émissions, a-t-il souligné. Le fonctionnaire s’est exprimé de manière anonyme conformément aux pratiques habituelles de la présidence française.
Les entreprises promouvant des solutions pour réduire les émissions de carbone, comme l’hydrogène propre et la séquestration du carbone, participeront également à la réunion.
Macron a lancé des plans pour accélérer le développement des énergies renouvelables dans le paysy compris les parcs éoliens offshore et l’énergie solaire, la France étant en retard par rapport à certains de ses voisins européens.
Il a également annoncé plus tôt cette année que la France construirait six nouveaux réacteurs nucléaires dans le cadre de la stratégie nationale de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le nucléaire français fournit environ 67 % de l’électricité française, plus que tout autre pays.
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