René Benko, un investisseur autrichien, fait face à un mandat d’arrêt européen émis par la justice italienne pour des allégations de corruption, fraude et création d’une organisation criminelle liées à des transactions immobilières. Malgré des perquisitions massives et des arrestations de plusieurs personnes dans le cadre de l’enquête, Benko reste libre en Autriche, où des procédures similaires pourraient être engagées. Il conteste les accusations, affirmant qu’elles sont infondées.
Les allégations portent sur la création d’une organisation criminelle, la manipulation des appels d’offres, la corruption et la fraude. La justice italienne s’apprête à arrêter l’investisseur tyrolien René Benko en raison de transactions immobilières douteuses, bien qu’il soit actuellement en liberté.
Mandat d’arrêt européen contre René Benko
Les forces de l’ordre italiennes ont émis un mandat d’arrêt européen à l’encontre de l’entrepreneur autrichien René Benko. L’homme de 47 ans doit se préparer à une arrestation suite à l’effondrement de son entreprise immobilière et commerciale, Signa. Le parquet de Trente, dans le nord de l’Italie, justifie cette action par des enquêtes sur des spéculations immobilières étendues.
Bien que Benko ait été interrogé par la police en Autriche, il demeure libre. Selon le parquet d’Innsbruck, le mandat d’arrêt italien ne sera pas mis en application dans son pays d’origine, car des procédures similaires peuvent être engagées en Autriche. L’avocat de Benko a également fait écho à cette position, notant que la situation pourrait changer si l’ex-milliardaire voyageait à l’étranger.
Des perquisitions massives et des soupçons de corruption
Dans le cadre de ces enquêtes, plus d’une centaine de propriétés, y compris des appartements et des locaux commerciaux, ont été perquisitionnés, notamment au sein de la mairie de Bolzano, la capitale du Tyrol du Sud. Au moins huit autres individus ont été placés sous résidence surveillée, dont l’entrepreneur Heinz Peter Hager, un ancien partenaire de Benko, ainsi que la maire de Riva del Garda, Cristina Santi, tous deux liés à divers projets immobiliers à Bolzano.
Les accusations spécifient la création d’une organisation criminelle, la manipulation d’appels d’offres, la corruption et la fraude, notamment en lien avec des factures pour des transactions fictives. L’avocat de Benko, Norbert Wess, a affirmé que son client continuera à coopérer pleinement avec toutes les autorités concernées, convaincu que les accusations seront prouvées infondées.
Les enquêtes en Italie se poursuivent depuis plusieurs années, portant sur des allégations selon lesquelles certaines entreprises auraient offert des cadeaux et des pots-de-vin à des fonctionnaires pour obtenir des contrats publics. Lors des perquisitions à Bolzano, plusieurs appareils électroniques ont été saisis, et d’autres investigations sont en cours concernant des soupçons de fraude liés à des aides d’État en rapport avec le coronavirus, notamment pour le projet de luxe ‘Chalet N’ à Lech am Arlberg.
Benko conteste ces accusations, affirmant que le chalet ne constitue pas une résidence privée et que sa famille a toujours réglé ses séjours. Les accusations, selon lui, sont sans fondement. Auparavant, d’autres enquêtes avaient déjà été ouvertes pour des suspicions de fraude bancaire et de corruption présumée. L’ex-milliardaire est également soupçonné d’avoir dissimulé une partie de sa fortune, accusations que son avocat rejette également.