Marc Maron critique les comédiens promouvant le « nouveau fascisme » tandis que d’autres s’en prennent à Tony Hinchcliffe lors d’un meeting de Trump

Marc Maron critique les comédiens promouvant le "nouveau fascisme" tandis que d'autres s'en prennent à Tony Hinchcliffe lors d'un meeting de Trump

L’humoriste Marc Maron critique ses collègues pour leur rôle dans ce qu’il appelle « le nouveau fascisme », en réponse aux blagues racistes et sexistes de Tony Hinchcliffe lors d’un rassemblement de Trump. Maron souligne que ces comédiens, qu’ils se considèrent comme des humoristes ou non, participent à un mouvement politique fasciste. D’autres humoristes, comme Michael Ian Black, ont également réagi négativement aux propos de Hinchcliffe, qui a comparé sa comédie à celle de Don Rickles.

L’humoriste et animateur de podcast Marc Maron s’adresse à ses collègues comiques à propos de ce qu’il considère comme « le nouveau fascisme ». Ses remarques interviennent peu après que Tony Hinchcliffe, un humoriste réputé pour ses opinions politiques à droite, ait fait des blagues racistes et sexistes lors d’un événement de Donald Trump au Madison Square Garden.

D’autres humoristes, comme Michael Ian Black, ont également pris le temps de critiquer Hinchcliffe, qui a notamment qualifié Porto Rico d' »île flottante d’ordures ».

Maron, dans une déclaration publiée sur son site WTF With Marc Maron et partagée sur les réseaux sociaux, ne mentionne pas directement Hinchcliffe, mais son message est clairement dirigé vers lui et d’autres humoristes similaires.

Il écrit : « Le flanc anti-éveillé de ce nouveau fascisme est principalement porté par des humoristes, mes collègues. Peu importe s’ils croient réellement à cette idéologie ou non; ils sont partie prenante de ce mouvement. Qu’ils se voient comme des alliés ou simplement comme des comiques importe peu. Que leur motivation soit la défense de la liberté d’expression ou une idéologie raciste immorale, ils contribuent à la vitrine d’un mouvement politique visant à saper les principes démocratiques ».

Maron ne s’arrête pas là; il critique aussi les podcasteurs qui invitent des suprémacistes blancs dans leurs émissions. Hinchcliffe, qui anime un podcast intitulé Kill Tony, a déjà ouvert pour Joe Rogan. Maron déclare : « Lorsqu’un humoriste reçoit des suprémacistes blancs et des fascistes pour rire avec eux comme s’ils étaient de simples artistes, cela contribue à normaliser le fascisme. Quand quelqu’un utilise sa plateforme pour cela, il alimente le sentiment anti-américain et soutient une autocratie violente ».

Hinchcliffe a également tenu des propos choquants concernant diverses communautés, incluant des blagues sur les Juifs, les Palestiniens, les Noirs et les Latinos. D’après certaines informations, la campagne de Trump aurait même réagi à l’une de ses routines en exigeant le retrait d’un commentaire particulièrement offensant à l’égard de Kamala Harris.

Face à la controverse, notamment après les critiques du candidat démocrate à la vice-présidence Tim Walz, Hinchcliffe a essayé de se défendre en partageant une vidéo du légendaire humoriste Don Rickles, semblant suggérer qu’il se compare à lui.

Cette comparaison n’a pas été bien accueillie. Harry Shearer, un autre humoriste, a rapidement commenté que Rickles « était inimitable et, pour paraphraser Lloyd Bentsen, Tony Hinchcliffe n’est pas Don Rickles ».

W. Kamau Bell a également réagi en dénonçant cette comparaison. Selon lui, « Tony ne se moque que des personnes qui ne sont pas dans la salle. En revanche, Rickles se moquait des gens présents. La plupart des blagues de Rickles ciblaient Reagan, tandis que celles de Tony sur Trump sont, comme diraient les enfants, ‘des flatteries’ ». Dans un autre message, Bell a ajouté que la carrière de Hinchcliffe avec Trump était à peine comparable à celle de Scaramucci.

Jon Cryer, un acteur bien connu, a aussi pris la parole sur le fil X de Hinchcliffe, en disant : « Bonjour Tony. Nous savons que tu es un comédien, mais en tant que l’un des orateurs principaux d’un événement de campagne, ce que tu dis a un impact sur la campagne. Si personne dans la campagne ne t’a informé de cela, ils t’ont vraiment mal conseillé ».