Matthew Rankin, réalisateur de ‘Langue Universelle’, évoque sa candidature surréaliste de cheval noir pour le meilleur film international : une connexion avec le public

Matthew Rankin, réalisateur de 'Langue Universelle', évoque sa candidature surréaliste de cheval noir pour le meilleur film international : une connexion avec le public

Le dernier film de Matthew Rankin se démarque dans la compétition des Oscars en mêlant influences orientales et occidentales dans un cadre surréaliste. L’histoire, centrée sur une dinde vedette et un employé de bureau, explore des thèmes de connexion humaine à travers l’absurde. Rankin, inspiré par son héritage familial et la pandémie, souhaite créer un espace cinématographique où des mondes apparemment opposés peuvent interagir, révélant ainsi la complexité de notre existence commune.

Un Voyage Cinematographique Surréaliste avec Matthew Rankin

Le dernier long métrage de Matthew Rankin se distingue de manière surprenante dans la course aux Oscars pour le meilleur film international cette année. Situé dans un univers imaginaire, il mêle de façon surréaliste les influences de l’Est et de l’Ouest, transplantant des récits authentiques du Moyen-Orient dans les paysages industriels enneigés de Winnipeg, au Canada. L’intrigue, quant à elle, est encore plus intrigante : elle met en scène une dinde vedette, un guide touristique désespérément ennuyeux, et un employé de bureau qui abandonne son travail pour rendre visite à sa mère, tous reliés par l’histoire de deux enfants découvrant un billet de banque caché sous la glace.

Une Connexion Émotionnelle à Travers l’Absurde

Sur le papier, cela pourrait sembler improbable, mais la réception du film prouve le contraire, ayant valu à Rankin un prix du public après sa première à Cannes. Dans une interview, il explique comment cette œuvre, aussi étrange soit-elle, réussit à établir une véritable connexion avec le public. « C’est un film peu conventionnel, mais les spectateurs ressentent quelque chose de profond en le regardant », affirme-t-il, exprimant sa gratitude envers l’équipe qui a contribué à ce projet unique.

Rankin décrit son approche cinématographique comme un croisement entre le langage du cinéma iranien et celui du cinéma canadien, cherchant à créer un « troisième espace » où les gens peuvent se rassembler. Il souligne l’importance de tisser des liens entre des mondes souvent perçus comme opposés, afin de révéler la beauté et la complexité de notre existence partagée.

Pour lui, le film est né dans le contexte des solitudes exacerbées par la pandémie, reflétant les murs invisibles qui se sont érigés autour de nous. « Nous vivons à une époque où les paradigmes opposés dominent notre façon de percevoir le monde, mais notre film propose un espace fluide où ces dichotomies peuvent coexister », déclare-t-il.

En fin de compte, ce projet cinématographique trouve ses racines dans des histoires personnelles, notamment celle de sa grand-mère pendant la Grande Dépression à Winnipeg. Ce souvenir d’enfance, mêlé à sa passion pour le cinéma iranien, a nourri son imagination et a façonné son approche narrative. « L’idée qu’un simple billet de banque puisse catalyser une aventure à travers la ville est une métaphore puissante de la lutte humaine », conclut-il, montrant ainsi l’impact durable que ces récits ont eu sur sa vision artistique.