McDonald’s: L’effet du rallye obligataire sur Wall Street

McDonald's: L'effet du rallye obligataire sur Wall Street

Wall Street a connu une nouvelle baisse, influencée par la hausse des taux d’intérêt et des résultats d’entreprises divergents. Le Dow Jones a perdu 1 % à 42 514 points, tandis que le Nasdaq a chuté de 1,6 %. McDonald’s a vu son action tomber de plus de 5 % après une épidémie de colibacilles. Le marché pétrolier a également été affecté par une augmentation inattendue des stocks, et le Bitcoin a poursuivi sa chute, atteignant 66 385 dollars.

Après une journée de stagnation, Wall Street connaît à nouveau une chute. L’une des raisons principales est la montée des taux d’intérêt sur le marché obligataire. Pendant ce temps, la saison des résultats influe sur les performances des actions individuelles, à l’instar de McDonald’s qui fait face à une tendance à la baisse pour d’autres raisons.

La montée des rendements obligataires, couplée à des nouvelles diverses concernant les entreprises, pèse sur les indices boursiers de Wall Street. Le Dow Jones a clôturé mercredi en baisse d’environ un pour cent, se posant à 42 514 points. Le Nasdaq a chuté de 1,6 % à 18 276 points, tandis que le S&P 500 a enregistré une perte de 0,9 % à 5 797 points.

Les rendements des obligations américaines à dix ans ont connu une hausse ces cinq dernières semaines, passant d’environ 3,620 % à 4,236 %. ‘Lorsque les obligations d’État à dix ans atteignent quatre pour cent, le rallye du marché des actions ralentit. Tout semble se tasser, les investisseurs deviennent nerveux’, a commenté Robert Pavlik, gestionnaire de portefeuille chez Dakota Wealth. Des rendements plus élevés ennoblissent les obligations d’État, les rendant plus attractives et perçues comme moins risquées par rapport aux actions.

Les nouvelles en provenance des grandes entreprises ont également accentué la prudence sur le marché. Par exemple, l’action de McDonald’s a plongé de plus de 5 % à la suite d’une contamination par Escherichia coli.

Un autre acteur sur le marché, Qualcomm, a vu son action diminuer de près de 4 %. Un contrat de licence avec Arm aurait été résilié en raison d’un différend selon des sources proches de l’affaire.

Les dernières prédictions de Coca-Cola ont déçu les investisseurs, entraînant une baisse d’environ 2 % de ses actions. Bien que la société vise une croissance organique de 10 % de son chiffre d’affaires sur l’année, contre une fourchette antérieure de 9 à 10 %, les experts sont restés sceptiques. ‘Les prévisions restent en fait maintenues’, a déclaré Christian Greiner, gestionnaire de portefeuille chez F/m Investment.

En revanche, Texas Instruments a capté l’attention, avec une hausse de plus de 4 % malgré des résultats en dessous des attentes. L’entreprise a indiqué que la situation ne se détériorait pas, ce qui a suffi à susciter une légère réaction positive des investisseurs, selon Sara Russo, analyste chez Bernstein.

Pression sur le pétrole et le Bitcoin

Deux grandes entreprises, Tesla et IBM, ont publié leurs résultats après la clôture des marchés américains. Tesla a surpris avec un bénéfice supérieur aux attentes, entraînant une hausse de près de 9 % dans le commerce après la fermeture. En revanche, IBM a enregistré un fort bond de son bénéfice tout en décevant au niveau du chiffre d’affaires, provoquant une chute de 6 % après la fermeture des marchés.

Les prix du pétrole ont été affectés par une augmentation des stocks. Le Brent et le WTI ont tous deux reculé d’environ 1 %, se chiffrant à 75,20 et 71,01 dollars le baril, respectivement. Les réserves de pétrole brut américaines ont bondi de 1,64 million de barils la semaine dernière, alors que les analystes prévoyant une hausse de seulement 300 000 barils.

En ce qui concerne le Bitcoin, la cyber-monnaie a également connu une baisse de 1,6 %, atteignant 66 385 dollars. Cela marque la troisième journée consécutive de déclin, après des spéculations sur une victoire potentielle de Donald Trump aux élections, qui avaient propulsé son prix à 68 753 dollars. Toutefois, les experts sont prudents face à l’incertitude politique quant à la composition du futur gouvernement. Timo Emden, analyste chez Emden Research, a souligné que même si Trump l’emportait, la réalisation de ses promesses pourrait être remise en question. Les investisseurs semblent ainsi abandonner toute illusion optimiste